Les véhicules avec des vignettes Crit’Air 4 et supérieures, soit les plus vieux moteurs diesel et essence, ne peuvent plus circuler en semaine depuis le 1er juin dans la zone à faible émission du Grand Paris.
Ainsi, les véhicules particuliers (voitures ou deux-roues) et utilitaires légers classés Crit’Air 4, 5 et non classés n’ont plus le droit de circuler la semaine entre 8H et 20H, hors jours fériés, dans un large périmètre situé à l’intérieur de l’A86 qui forme une large boucle autour de Paris.
Concrètement, il s’agit des véhicules diesel Euro 1, 2 ou 3, immatriculés avant le 31/12/2005, et des véhicules essences immatriculés avant le 31/12/96. Pour les poids lourds, autobus et autocars, cette interdiction est valable tous les jours de 8 heures à 20 heures.
Initialement prévue le 1er décembre 2020, cette interdiction déjà en vigueur dans Paris même avait été repoussée de six mois pour « des raisons qui tiennent notamment à la pandémie », selon la Métropole du Grand Paris.
Elle doit être étendue progressivement aux autres vignettes : les véhicules classés Crit’Air 3 s’ajouteront dès juillet 2022 et les Crit’Air 2 en janvier 2024.
A noter que les véhicules particuliers contrevenants risquent une amende de troisième classe, soit 68 euros.
« Le gouvernement est attaché à mettre en place les systèmes de contrôle permettant de s’assurer du respect des ZFE », a souligné le ministère la Transition écologique auprès de l’AFP. Et d’ajouter : « Mais nous sommes dans une phase d’information et de sensibilisation face à ce nouvel objet que sont les ZFE et que les Français découvrent, alors les collectivités prévoient toutes des phases de contrôles pédagogiques».
« Le gouvernement a proposé aux collectivités le développement d’ici fin 2021 de la vidéo verbalisation assistée par ordinateur, mais cette solution n’est pas souhaitée par les collectivités », a précisé le ministère.
Selon le ministère, des travaux ont ainsi lieu en parallèle pour mettre en place une solution pérenne de Contrôle Sanction Automatisé, qui nécessite un fort travail de développement pour homologuer des radars et construire une chaîne d’information automatisée et fiable, qui prenne notamment en compte les différentes dérogations pour les véhicules sur liste blanche.
L’interdiction de circuler dans la zone ne s’applique pas aux porteurs d’une carte « mobilité inclusion» comportant la mention stationnement pour les personnes handicapées, ni aux véhicules de collection, de secours, ou aux véhicules utilisés pour approvisionner les marchés, ou pour des déménagements, des événements culturels ou des tournages.
La Métropole prévoit également des dérogations en faveur des professionnels impactés par la crise sanitaire, sur justificatif : sont concernés les véhicules des entreprises ayant bénéficié d’un prêt garanti par l’Etat, du fonds de solidarité, ou de mesures de la région Île-de-France.
« Déjà adopté par 247 villes ou métropoles européennes, ce dispositif est reconnu comme particulièrement efficace pour réduire les émissions provenant du trafic routier, l’une des principales sources de pollution en ville », a souligné la Métropole du Grand Paris dans un communiqué.