Le constructeur automobile américain Tesla a fait état d’une forte baisse de ses bénéfices au troisième trimestre après avoir réduit les prix des voitures d’environ 25% pour tenter de rester compétitif.        

Les bénéfices de Tesla ont chuté de 44% au troisième trimestre, après que l’entreprise ait réduit ses prix pour maintenir sa domination sur le marché des véhicules électriques.                                               

Le patron de Tesla, Elon Musk, a également anéanti les espoirs qu’un nouveau modèle appelé Cybertruck permettrait de relancer rapidement les bénéfices, avertissant que la camionnette mettrait au moins 18 mois pour devenir rentable après sa mise en vente fin novembre.La société a déclaré un bénéfice net de 1,9 milliard de dollars de juillet à septembre, soit une baisse de 44% par rapport aux 3,3 milliards de dollars réalisés par Tesla au cours de la même période de trois mois un an plus tôt.                                                            

L’entreprise a réduit les prix des voitures d’environ 25% aux États-Unis au cours de l’année dernière, donnant la priorité aux ventes plutôt qu’aux bénéfices.Malgré les réductions, la part de Tesla sur le marché des véhicules électriques aux États-Unis a chuté à 50% au troisième trimestre, contre 60% au premier trimestre, selon la société d’évaluation Kelley Blue Book.       

BMW, Mercedes, Hyundai, General Motors et d’autres constructeurs automobiles ont introduit de nouveaux véhicules électriques à un rythme rapide, érodant la domination de Tesla.Tesla est également confrontée à une concurrence plus rude de la part des constructeurs automobiles locaux en Chine et en Europe.

Les analystes s’attendaient à une baisse des bénéfices après que Tesla ait déclaré plus tôt ce mois-ci que ses ventes avaient chuté au troisième trimestre en raison de fermetures temporaires d’usines pour rééquiper les chaînes d’assemblage des usines d’Austin, du Texas et de Shanghai.

Par ailleurs, les employés de Tesla en Suède vont débrayer à partir de fin octobre sauf si le constructeur automobile américain accepte de signer une convention collective sur les salaires, a annoncé mercredi le syndicat IF Metall.