«Il faut réhabiliter l’école publique»

Ismail Alaoui, un des dirigeants charismatiques du PPS et président de la Fondation Ali Yata, était, mardi dernier, l’invité de «Daif Al Oula» sur la première chaine nationale.

Un passage qui ne passa guère inaperçu, compte tenu de l’envergure de ce leader septuagénaire, témoin direct d’une grande partie de notre Histoire politique. Encore une fois, le propos était lucide, percutant et pondéré, en même temps. Ceux et celles qui ont suivi l’émission, avec grand intérêt assurément, n’ont pas toujours cette belle opportunité d’avoir à faire à une sommité de cette facture.

Aussi bien sobre que fracassant, le récit de la force tranquille du parti du Livre, inhérent à ses anciennes missions expéditives, respectivement à la tête de l’éducation nationale et de l’agriculture, au cours du premier gouvernement d’Alternance, était, de bout en bout, plein d’enseignement. L’enseignement auquel il accorde une place primordiale au point de subordonner organiquement le développement de la Nation à ce qu’il a toujours baptisé de  » armée de la connaissance ». Pour ce qui est du second secteur vital, il ne manquait non plus, de reprocher au Plan Maroc Vert, en dépit de ses apports, de se limiter à l’assouvissement des attentes de la « Grande agriculture », au détriment de la paysannerie de laquelle vivote la majeure partie de ses activités.

Passant en revue la situation politique du pays, il tient également un discours on ne peut clair et limpide comme l’eau de roche. Là-dessus, il ira fustiger sans langue de bois aucune, cette composition tripartite où le PJD, le PPS et le groupe conduit par le leader du RNI, constituent les composantes essentielles de l’actuel exécutif et non cet éclatement de six comme on pourrait numériquement constater.

D’autre part, il rejetait, avec vaillance et fierté, toute idée de jouer la médiation entre le régime et l’entité politique à laquelle il a constamment appartenu et pour laquelle il a tout le temps voué du respect, en tant qu’institution responsable et souveraine, malgré son registre social. Dans le contexte, le responsable du conseil de la présidence du PPS a également renié toute avance faisant allusion à un quelque rôle de rapprochement entre son parti et celui des islamistes, en dépit de son statut parental avec l’ex leader de ce dernier.

L’image de choix que l’ancien secrétaire général du PPS vient d’illustrer, une fois n’est pas coutume, est bien celle d’un parti de haute renommée vertueuse qu’ il ne cesse de faire valoir à jamais, dans un environnement politique qui n’arrête pas, en revanche, de se dégrader, par des pseudo leaders, infestés par la médiocrité.

Saoudi El Amalki

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