Un colloque national à Rabat sur
«Les disparités spatiales et leur impact sur le sentiment national»
Le Conseil d’Administration de la Fondation Ali Yata, réuni samedi 21 octobre à Rabat, en sa deuxième session, conformément aux dispositions statutaires de l’organisation, a procédé à l’examen et l’adoption de son règlement intérieur ainsi que de son programme d’action et de son budget au titre de l’année prochaine, parachevant ainsi les structures de la fondation.
Au cours de cette réunion, le président de la Fondation, Ismail Alaoui, qui était entouré de Mustapha Braimi, Ahmed Azirar, Boubkar Seddik Elgeddari et Fatima Zouaoui, a indiqué dans un rapport, que la conférence organisée à l’occasion du 20e anniversaire de la disparition de feu Ali Yata sous le thème «le journalisme et l’action politique, Ali Yata comme modèle» et la visite de sa tombe constitue la principale activité réalisée par la fondation depuis sa création en mars dernier. Cette conférence avait été l’occasion pour les participants de présenter des éclairages et des témoignages sur la personnalité de Si Ali, le grand journaliste aux éditoriaux clairvoyants et lucides, le visionnaire, l’homme politique engagé et la personnalité qui force le respect et dont les enseignements doivent être portés à la connaissance du grand public et en particulier, des journalistes, à l’heure de la prolifération du journalisme «sensationnel» et de la désinformation.
Après avoir présenté l’ordre du jour de la réunion, il a fait savoir que le programme immédiat de la Fondation comporte l’organisation Samedi 28 octobre courant à partir de 10H00 à la Bibliothèque nationale à Rabat d’un colloque scientifique sur «les disparités spatiales et leur impact sur le sentiment national» ainsi que d’autres rencontres durant les mois à venir consacrées à l’analyse d’un certain nombre de documents de la Banque mondiale, de l’OCDE et du projet de loi 2018, sans oublier bien sûr les orientations de SM le Roi concernant la recherche d’un nouveau modèle de développement pour le pays.
La Fondation envisage aussi d’organiser une autre rencontre dédiée à la situation de l’enseignement au Maroc, a-t-il dit, appelant à la mobilisation de tous pour suggérer à la fondation d’autres thèmes.
Il a également fait savoir que la Fondation compte organiser à l’occasion du centenaire de la Révolution d’Octobre (1917 – 2017) un colloque sur la lutte des classes au Maroc et les enseignements historiques de cet événement historique planétaire.
Sont également programmées d’autres manifestations dont une rencontre académique sur l’histoire et les développements des relations conflictuelles et du dialogue entre les syndicats des travailleurs et la Confédération générale des entreprises du Maroc.
D’autres thématiques ont été proposées au cours du débat ayant suivi ce rapport, avant son adoption à l’unanimité.
Par la suite, Mustapha Labraimi a présenté le projet de règlement intérieur, qui confirme les orientations de la fondation, son identité en tant qu’entité intellectuelle visant à perpétuer les valeurs et les idéaux et revisiter le patrimoine intellectuel, social, culturel, politique et militant de feu Ali Yata, mort à l’issue d’un accident de la circulation dont les circonstances n’ont jamais été élucidées.
Plusieurs propositions ont été avancées dans le but d’assouplir les modes de fonctionnement, d’organisation et d’adhésion à la Fondation, loin de tout esprit sectaire ou partisan, afin de lui assurer le succès et le rayonnement requis, selon les participants.
A l’issue d’un débat fructueux et responsable, le projet a été adopté à l’unanimité par les participants, qui ont également adopté à l’unanimité le projet de budget, tout en appelant à la recherche d’autres moyens de financement à travers notamment le sponsoring en sus des sources de financement proposées dont en premier lieu les cotisations, les dons et les subventions de l’Etat.
Créée à l’issue d’une assemblée générale constitutive, tenue le 24 mars 2017 à Rabat, en présence de personnalités politiques, d’intellectuels, d’artistes, de chercheurs, d’académiciens et de journalistes d’horizons divers, la fondation Ali Yata comme son nom l’indique se veut un forum pluriel, destiné à approfondir la réflexion sur les idéaux et faire connaitre la pensée socialiste de ce grand patriote qu’est feu Ali.
Cette assemblée générale constitutive, rappelle-t-on, avait été marquée par la lecture d’un message royal, adressé aux participants par SM le Roi et dans lequel le Souverain rend un hommage appuyé à feu Ali Yata, ce «grand patriote» et cette «personnalité singulière, animée et acceptée de tous » et qui jouissait (…) d’une place particulière» auprès de feu SM Hassan II et du «respect des Marocains, en particulier ceux qui l’ont connu ou ont été de la même génération que lui».
Le message royal rendait en somme hommage à feu Ali pour «son militantisme pour la liberté et l’indépendance, ainsi que pour sa contribution positive à l’édification du Maroc moderne».
Le Souverain rappelle qu’Il considère Ali Yata comme «l’un des dirigeants politiques marocains précurseurs, connus et reconnus pour leur crédibilité et leur apport patriotique, constructif et généreux, dans les domaines politique et partisan».
Selon le message, le défunt est connu par « son engagement sérieux et responsable en faveur des Causes nationales qu’il plaçait au cœur de sa pensée et de son militantisme, en les élevant au rang de priorité, et ce, nonobstant le référentiel intellectuel de son parti, aux dimensions internationales».
M’Barek Tafsi