A la recherche de l’éclat perdu

Tambours bâtons, la destination d’Agadir s’active pour retrouver le rayonnement perdu. Depuis un certain temps, les rencontres se multiplient entre les différentes composantes de l’industrie du tourisme dans la capitale du Souss. Il faut bien dire que le sentiment d’amour propre est en passe de gagner les professionnels de cette station en plein déclin, depuis déjà un bon bout de temps.

La mission n’est pas de tout repos pour ces opérateurs qui retroussent les manches de plus belle, sollicités vivement par les nouveaux wali et maire. Dans ce sens, on relèvera les décrépitudes continuelles des marchés aussi bien traditionnels qu’émergents, à l’image de la France et de la Pologne qui chutent de plus de 30%. On se souviendra de la signature de l’accord de partenariat signé, le 2 novembre 2013 à Agadir, par le directeur de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) et le responsable du Tour Opérateur polonais (ITAKA) afin de doubler les visiteurs en provenance de ce pays de l’Europe de l’est en vue de desservir la première station balnéaire du royaume, à horizon de plus de 129 000 touristes polonais. Qu’en est-il de toutes ces ambitions ? Pas grand-chose, si l’on sait que les chiffres annoncés ne suivent pas.

Certes, les réunions meublent actuellement les locaux du Conseil Régional du Tourisme Souss Massa (CRT), ceux de la wilaya et des palaces de la ville. Cependant, les statistiques stagnent voire dégringolent, au fil du temps. Le bout de tunnel n’est pas encore atteint, car il ne suffit pas d’avoir de la volonté, encore faut-il entamer des mesures de fond qui puissent faire sortir le secteur des ornières dans lesquelles il s’est enlisé, des années successives.

Toutefois, il est à reconnaitre cet entrain qui règne à présent dans les divers compartiments du département. L’idée d’amorcer une dynamique en termes d’animation n’est pas non plus à sous estimer. En effet, depuis samedi dernier dans la place dite prince héritier, au cœur de la ville, on donnait le coup d’envoi d’une festivité hebdomadaire, à l’instar de la fameuse place de Jamaa l’fna de la cité ocre. Une bonne initiative qui devrait se propager dans nombre de lieux, avec un souci de recherche de singularité imprimant les spécificités locales.

Néanmoins, les remèdes susceptibles de recouvrer l’éclat touristique de la région résident en des facteurs décisifs, à savoir le relèvement de la capacité litière, tout en rénovant les unités hôtelières délabrées et rouvrant un certain nombre d’hôtels fermés, depuis belle lurettes, le rehaussement des services prestataires, depuis la descente de l’avion jusqu’au départ des visiteurs, la diversification de l’offre touristiques de nature à combler toutes les attentes des marchés émetteurs, au lieu de se contenter du produit mer/soleil, la multiplication des dessertes aériennes directes en provenance des marchés émergents, la mise en avant de l’esprit synergétique entre les différents partenaires (institutions, élus, professionnels, acteurs associatifs…)…

Saoudi El Amalki

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