Abattoirs avicoles: Le cri d’alarme des professionnels

Les abattoirs avicoles réglementés souffrent du non-respect des lois 49/99 et 29/07. La prolifération des tueries traditionnelles ou «Riyacha» les  met à mal et suscite des inquiétudes par rapport à la santé publique.

L’Association marocaines des abattoirs industriels avicoles (ANAVI) tire la sonnette d’alarme sur le retard qu’accuse le secteur en aval. L’ANAVI est en colère et dénonce la non application de lois régissant le secteur depuis plus d’une dizaine d’année. Le constat fait état aujourd’hui d’une augmentation du nombre de tueries traditionnelles au moment où les abattoirs industriels avicoles mettent la clé sous le paillasson. Le département de l’Intérieur est pointé du doigt et sa responsabilité est entièrement engagé dans cette défaillance de l’inspection sanitaire des viandes. L’Association, rappelle dans un communiqué, que les tueries artisanales qui ne sont pas autorisées ni agrées par l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires) ont vu leur nombre s’accroitre ces dernières années pour passer de 8000 tueries en 2007 à plus de 13900 unités selon les dernières statistiques du ministère de l’Intérieur.

L’ANAVI pointe du doigt la non application des lois 49/99 et 28/07 qui régissent le secteur.  Une étude réalisée dernièrement révèle qu’aujourd’hui, que le pourcentage du poulet abattu et contrôlé dans les abattoirs industriels reste trop faible et s’élève à peine à 8%.

Ainsi afin d’éviter des importations de la viande blanche pour manque de compétitivité de la filière avicole, un plan de mise à niveau est vivement recommandé et reste la clé de voute pour sauvegarder les 10 000 emplois directs assurés par les activités organisées de la filière avicole.  Cette mise à niveau reste, précise l’association nationale des abattoirs industriels avicoles, fortement liée à la bonne application des lois en question et nécessaire pour la création de tout un écosystème autour des chaines de froid et de conditionnement, de la salubrité et la traçabilité des produits avicoles et du développement des circuits de transport.

Fairouz El Mouden

Related posts

Top