Abdelmajid Rechiche et Mohamed Tazi Ben Abdelouahed honorés

DNES à Tanger Mohamed Nait Youssef

Sur un ton festif et musical, la chanteuse Maria Naciri a ouvert, vendredi soir,  à la mythique salle de cinéma Roxy, le bal de la 21ème édition du festival national du film de Tanger.

En effet, lors de la soirée de l’ouverture, une pensée très particulière a été gardée aux artistes disparus en 2019 et au début de 2020 à savoir Amina Rachid, Mohamed Tazi Ben Abdelouahed, Aziz Mouhoub, Ahmed Saari, Mohamed El Moussaoui, Mohammed Khaddi, Mahjoub Raji, Mohammed Kortbi, Abdellah Lamrani, Ahmed Aznague, Ahmed Ferhati, Mohammed Boughaba, Mohammed Louz, Rachid El Andaoussi et Mohamed Abaamrane (Boutfounast)  en hommage à leurs parcours artistiques et cinématographiques singuliers et riches. Un devoir de mémoire!

Comme à l’accoutumée, les hommages ont été l’un des temps forts de l’ouverture. Dans ce cadre, un vibrant hommage a été rendu au cinéaste marocain, Abdelmajid Rechiche.

 »Cet hommage vient de couronner une carrière d’un demi-siècle. En effet, les films de Rechiche incitent à la réflexion et questionnement. Cet homme, à l’image de ces personnages, est une personne qui garde le silence, mais qui cherche, en revanche, les meilleures images pour exprimer ses idées et ses émotions. », a souligné  le critique de cinéma Ahmed Arib dans son témoignage à l’occasion. Un réalisateur, dit-il, qui a toujours cru et opté pour un cinéma humain, transcendant  et plein d’espoir.

Très ému sur scène, Abdelmajid Rechiche a exprimé sa gratitude et sa joie à l’occasion pour cet hommage rendu à la fois à sa carrière et à sa personne.  »Je suis fier d’être avec vous ce soir. Je salue tous  cinéastes et amis qui sont venus assister à cet hommage.  », a-t-il exprimé.

Un autre hommage posthume a été rendu au réalisateur Mohamed Tazi Ben Abdelouahed, décédé le 9 décembre après une longue lutte contre la maladie.

« Cet hommage est le premier hommage rendu à un homme ayant consacré les 30 ans de sa vie au cinéma. », souligne le professeur universitaire, Mohamed Belghouat.

Il avait l’audace, a-t-il affirmé dans mot sur le défunt,  de traiter à l’époque des questions qui ont été des tabous dans la société marocaine.

«Mohamed Reggab et Mohamed Tazi Ben Abdelouahed étaient des professeurs universitaires qui ont donné un nouveau souffle à l’enseignement supérieur. », a-t-il ajouté. Mohamed Tazi est également artiste peintre.

« J’ai travaillé avec Tazi dans le film Amina. Ce film de 1h48 minutes, réalisé en1980, la question de la grossesse hors mariage ; un sujet tabou que le réalisateur avait traité avec beaucoup de talents et de sincérité. », a-t-il fait savoir.

Et comme le veut la tradition, les jurys ainsi que les films en compétition de cette édition ont dévoilés au public.

Pour cette édition, le jury de la compétition du long métrage de fiction sera présidé par la productrice française Marie Balducchi. Cette dernière sera en effet accompagnée d’une belle brochette de producteurs, réalisateurs et spécialistes de cinéma dont l’universitaire spécialisée en cinéma Leila Charadi (Maroc), la productrice Marie Gutmann(France), la productrice Martine de Clermont-Tonnerre (France), le réalisateur et producteur  Mouhamad Keblawi  (Palestine / Suède), le réalisateur, scénariste, producteur Mohamed Zineddaine (Maroc) et le producteur et réalisateur Yassine Marco Marroccu (Maroc).

Quant au jury de la compétition court métrage, il sera présidé par le directeur de l’Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech,Vincent Melilli, et qui sera entouré de la réalisatrice et productrice marocaine Jihane El Bahhar, la comédienne marocaine Soumaya Akaaboune, la productrice tunisienne Sarra Ben Hassen et le réalisateur et producteur marocain, Raouf Sebbahi. Pour ce qui est du jury long métrage documentaire,  il sera présidé par la réalisatrice marocaine Hind Bensari qui sera  accompagnée de l’attachée de presse cinéma, directrice artistique de festivals (France/Maroc) Jamila Ouzahir ainsi que la productrice française Claire Chassagne.

Related posts

Top