Ahmed Souhoum, l’icône du Malhoun, tire sa révérence

M. N. Y

2020 est l’année des grandes pertes par excellence. Et voilà une autre feuille tombe de l’arbre de la création nationale. Haj Ahmed Souhoum, 84 ans,  figure emblématique de l’art du Melhoun a rendu l’âme, jeudi soir dans la ville de Salé, après une longue lutte contre la maladie.

Artiste accompli, Haj Ahmed Souhoum, né en 1936 à Fès, est l’une des voix poétiques majeures de l’art du Melhoun durant la deuxième moitié du siècle dernier. Un grand passionné de la poésie, le nom du défunt a été associé à la chanson et la poésie marocaine.

Il n’a en effet cessé de ménager aucun effort pour faire  rayonner l’art poétique du Melhoun ayant laissé une empreinte sur la chanson en particulier et le théâtre amateur et professionnel en général.

Haj Ahmed Souhoum, a témoigné Mohammed Bahjaji, est l’un des poètes de l’art du Melhoun et l’un des conservateurs de son histoire et de ses figures emblématiques.

Il est, a-t-il ajouté, l’un des premiers qui ont œuvré pour la conservation et sa promotion depuis le départ des années 60, soit au niveau de l’écriture ou des émissions radiophoniques.

Sa passion et son amour pour les arts, la parole poétique et la radio l’ont guidé à intégrer la Radio nationale, au début des années soixante du siècle dernier. Cette fenêtre lui a permis de s’ouvrir sur les auditeurs et auditrices en produisant des émissions radiophoniques et télévisées, entre autres «Avec le patrimoine», «regard sur le patrimoine», «le patrimoine vivant», «la littérature populaire». Le défunt a en outre enrichi le répertoire poétique et musical de l’art du Malhoun avec de nombreux textes et poèmes.

Le regretté a contribué  dans  l’encyclopédie du Melhoun éditée par l’Académie du Royaume du Maroc.

Dans cette optique, le 11è recueil de cette encyclopédie a été réservé aux poèmes de feu Haj Ahmed Souhoum, notamment ceux qu’il avait écrit durant les 60 ans de sa carrière artistique et politique.

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