Sur les bases d’un nouveau record?

A l’issue des dix premiers mois de l’année, les transactions sur le marché du neuf ont atteint 137 459 unités, soit une croissance de 5,71% en glissement annuel. A ce rythme, et à moins d’un sacré retournement de situation, d’un fort ralentissement de l’activité en fin d’exercice, le record de 2016 (163 110 immatriculations) devrait être pulvérisé ! En tout cas, les «temps de passage» sont excellents!

Le marché de l’automobile a le vent en poupe. En effet, ainsi que le révèlent les dernières statistiques de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam), le trend haussier se poursuit au cours du mois d’octobre, lors duquel 12 205 unités ont été écoulées, ce qui représente une progression de 1,05% par rapport à la performance enregistrée l’année dernière au cours de la même période. Cela peut sembler être une évolution timide, mais il faut la mettre en perspective avec celle enregistrée lors du mois d’octobre 2016, qui avait été un mois exceptionnel, avec une croissance de 25,09% par rapport à la même période en 2015.

Au niveau de la performance annuelle, les temps de passage sont particulièrement bons, avec 137 459 unités immatriculés à ce jour et une croissance de l’ordre de 5,71% en glissement annuel. A fin octobre 2016, seules 130 028 immatriculations avaient été recensées.

Tout porte donc à croire que 2017 sera une année exceptionnelle. Le marché n’est plus qu’à environ 27 000 unités d’une nouvelle prouesse historique. Le record de 2016 sera donc vraisemblablement effacé des tablettes, d’autant que l’on assiste, depuis quelques années, à une «happy end» commerciale durant le mois de décembre, les importateurs-distributeurs, mais aussi les sociétés de crédit, y rivalisant de campagnes de promotions afin de doper leurs chiffres de ventes en fin d’exercice. En décembre 2016, pas moins de 19 520 unités avaient ainsi été vendues!

En fait, pour que le marché automobile des voitures neuves ne connaisse pas l’année la plus faste de son existence, il faudrait assister, au cours des deux derniers mois de l’année, à un affaissement cataclysmique des ventes, à un ralentissement si fort qu’on en viendrait à soupçonner la présence de disques de freins percés, rainurés et de très gros diamètre…

Les perfs par marque

Cela dit, avant de sabler le champ’, décortiquons les chiffres. Le segment des voitures particulières (VP), qui concentre 92% des ventes sur le marché, a atteint 126 353 immatriculations à fin octobre, ce qui représente une croissance de

4,09%. En ce qui concerne les véhicules utilitaires légers, l’évolution est encore plus remarquable, avec une croissance de l’ordre de 28,51% et un total de 11 106 unités écoulées.

Mais revenons au segment VP où, logiquement, dans un marché de prix comme le nôtre, Dacia n’en finit pas de dominer les débats, avec 38 077 immatriculations et un bond de 15,15% par rapport à l’année dernière à la même période.

Heureux qui, comme le groupe Renault Maroc, voit sa seconde marque, la marque éponyme, en l’occurrence, occuper la deuxième marche du podium et creuser l’écart avec son poursuivant immédiat. En effet, forte de 17 070 immatriculations et une progression des ventes de 32,85% en glissement annuel, la marque au Losange distance celle à l’Ovale, Ford, qui a commercialisé, pour sa part, 9 810 véhicules, en baisse de 15,47%.

Ne pas grimper sur le podium n’est sans doute pas vécu comme un drame par Volkswagen, qui poursuit de plus belle la remontée miraculeuse qu’elle a entamée en 2016. Pour rappel, elle avait clôturé l’exercice 2015 en septième position, avec 6 124 unités vendues seulement. Désormais, et alors que deux mois nous séparent de la fin de l’exercice fiscal, elle totalise déjà 9 420 immatriculations et affiche une croissance de 12,98% en glissement annuel. Enfin, Hyundai occupe l’ultime position du top 5 des ventes, avec 8 574 voitures écoulées et un accroissement de 3,65%.

Sur le segment des voitures premium, Mercedes arrive assez largement en tête. Elle a écoulé 2 454 voitures (hausse de 9,26%). Elle est talonnée par BMW, qui a réalisé 2 144 ventes (recul de 4,58%) et qui est poursuivie par Audi (1 943 unités, en progrès de 16,07%). Derrière ce «bigthree» allemand, Land Rover est décroché (1 024 unités, ce qui représente une déflation de 31,28%) et c’est également le cas de Jeep (903 véhicules écoulés, soit une baisse de 35,36%).

Nul doute que ces spécialistes du SUV premium, mais aussi celles des marques généralistes qui présentent, durant les dix premiers mois de 2017, des taux d’évolution négatifs par rapport à leur performance de 2016, à savoir Ford, mais aussi Peugeot (7928 unités et -3,98%), Fiat (5138 unités et -30,85%), Citroën (5 060 ventes et -0,73%) et Toyota (2 957 ventes et -8,02%) auront à cœur de ne pas sous-performer lors d’une année qui s’annonce record. Elles devraient, selon toute vraisemblance, goupiller des campagnes de promotions particulièrement attrayantes au cours des deux derniers mois de l’année, ce qui est tout à l’avantage des automobilistes qui projettent d’acheter un véhicule.

ACCROCHE : Pour que le marché automobile des voitures neuves ne connaisse pas l’année la plus faste de son existence, il faudrait assister, au cours des deux derniers mois de l’année, à un affaissement cataclysmique des ventes.

Mehdi Laaboudi

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