Beaucoup de grâce et d’affabilité !

Samira Aït El Maalem dans ses œuvres

Saoudi El Amalki

Durant des journées universitaires des droits de l’homme, savamment tenues par la faculté de langues, d’arts et de sciences humaines,  d’Aït Melloul, conduite avec grand brio par Dr Abdelkhalek Jayed, l’artiste peintre Samira Aït El Maalem a encore fait parler d’elle. Tout d’abord, elle confectionnait de manière resplendissante la couverture de l’œuvre de Lahcen Bougdal, intitulée « Face à l’amer » dont le jeu de mot, bourré d’enseignements, impressionnait déjà tout lecteur. D’ailleurs, l’écrivain animait, à l’occasion de ces journées auxquelles Amina Bouayach, présidente du conseil national des droits de l’homme a fait l’honneur d’assister à la séance introductive de ses travaux, une rencontre féconde autour de son roman. Ensuite, on aura fort apprécié le geste hautement gracieux de Samira de faire don de l’un de ses tableaux raffinés à l’établissement organisateur de cette activité, dédiée à la thématique des droits humains. Enfin, il importe également d’évoquer non sans profond sentiment de gratitude envers cette artiste de talent qui, par amour de l’art et son souci de faire perpétuer son emprise sur la postérité estudiantine, Samira eut tenu un master class dans l’enceinte de la faculté, en direction d’un parterre de mordus de l’art plastique, sous le thème « espace littéral et suggéré dans la création picturale ». En fait, cette polyvalence affable dont fait preuve la plasticienne tisse des passerelles de symbiose et de synchronie entre l’artiste et l’apprenant, donnant naissance à des valeurs d’éclosion et d’épanouissement des étudiants. Il n’y a donc que les esprits innovateurs et profondément imprégnés de vertus humanistes qui puissent mener un engagement pareil, tel que le fait avec humilité, doigté et affection Samira dans cette entreprise chevaleresque. Dans l’une de ses citations symboliques à ce propos, Pablo Picasso, l’auteur espagnole de la prodigieuse œuvre « Guernica », fustigeant le despotisme et le cynisme, disait un jour : « l’objectif de l’art c’est de purifier nos âmes de la poussière de la vie quotidienne ! ». Il convient aussi de relever qu’en l’occasion de ces journées des droits de l’homme, un tableau de Samira aura  particulièrement retenu en haleine, par cette touche singulière dédiée à la liberté féminine, de manière complexe exactement tel que l’est la parité et l’équité de sexes dans une société conservatrice comme la nôtre. Quoique cette impression d’abstrait à l’égard de la toile, soit systématiquement conquérante, la condition de la femme pour laquelle tout défenseur de son rehaussement éprouve de l’affection et le soutien inconditionnel, est visible à l’œil nu, sans nul effort ni précaution. « L’œuvre d’art naîtrait du renoncement de l’intelligence à raisonner le concret ! », disait Albert Camus dans «Le mythe de Sisyphe». On ne peut alors que saluer vivement cet immense mérite dont regorge le potentiel intellectuel et créatif de cette artiste d’éminence.

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