Réunion périodique du SG du PPS avec les membres du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants
Mbarek Tafsi
Le PPS n’hésitera pas, à proposer des alternatives pour redresser la situation
A part certaines mesures isolées et à impact limité, l’Exécutif n’a rien fait pour la mise en œuvre des grands chantiers en rapport avec l’Etat social dont il parle sans conviction
Les parlementaires PPS sont appelés à épauler davantage leur parti dans les préparatifs de son 11ème congrès national
En dépit de la majorité numérique dont il dispose, le gouvernement tarde à prendre les mesures requises pour la mise en œuvre des grands chantiers en rapport avec l’Etat social dont il parle sans conviction et les recommandations du nouveau modèle de développement, dont il a fait son propre référentiel, a souligné le Secrétaire Général du Parti du Progrès et du Socialisme Mohammed Nabil Benabdallah.
A part les projets Awrach, Forsa, le soutien aux transporteurs et quelques autres mesures isolées, le gouvernement n’a pas grand-chose à présenter pour répondre aux attentes des citoyennes et des citoyens et préserver leur pouvoir d’achat, a-t-il dit, tout en rappelant encore une fois que le PPS souhaite sincèrement plein succès à cette équipe pour éviter que le pays ne perde encore des années, a-t-il affirmé, lors d’une réunion, tenue lundi 9 mai au siège du Parlement avec les membres du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants.
Dans le même ordre d’idées, le Secrétaire Général a attiré l’attention du gouvernement sur le danger que représente toute attitude d’autosatisfaction démesurée de sa part, surtout que deux composantes de sa majorité au moins sont aux abonnés absents quand il s’agit de défendre l’action de l’exécutif en tant qu’institution solidaire. Oui, il est bon de travailler, mais il est important aussi d’en informer constamment l’opinion publique surtout que les moyens de communication abondent actuellement, a-t-il martelé.
Pour ce qui le concerne, a-t-il affirmé, le PPS n’hésitera pas, dans le cadre de l’opposition démocratique nationale constructive et responsable qu’il exerce, à saluer toute mesure positive prise dans l’intérêt du pays et des citoyens et à proposer des alternatives pour redresser la situation à chaque fois que c’est nécessaire.
Revenant sur l’action du gouvernement, il a indiqué que le chef de l’exécutif attribue la flambée vertigineuse des prix en partie à l’ancien gouvernement pour avoir décidé la libéralisation des prix des hydrocarbures et en partie aux perturbations actuelles des cours mondiaux des matières premières et du pétrole, tout en laissant entendre qu’il n’est pas de son devoir de prendre des mesures audacieuses et globales pour redresser la situation et protéger le pouvoir d’achat des citoyennes et des citoyens et en particulier des couches pauvres. Il a rappelé en passant que le parti qui dirige l’actuelle coalition détenait à l’époque les départements ministériels dont celui de l’économie, le principal artisan de cette décision de libéralisation.
Après avoir souligné l’impact limité du programme Awrach, qui risque de déboucher à terme sur la naissance d’une nouvelle génération de revendications comparables à celles des enseignants contractuels, il a fait savoir que les augmentations incessantes des prix des carburants sont dues aussi à la hausse des impôts (TIC, TVA) d’une part et à celle des bénéfices exorbitants des sociétés d’autre part sans oublier évidemment la persistance des conflits d’intérêts.
Evoquant le cas du tourisme et des autres activités qui en dépendent, il a indiqué que les professionnels du secteur comme les hommes d’affaires et les Marocains du Monde attendent avec impatience la facilitation des mesures d’entrée et de sortie à travers les frontières dans le but de promouvoir la reprise du secteur. Selon lui, plus rien ne justifie par exemple le maintien du PCR, étant donné la faiblesse du nombre des cas de contaminations quotidiennes au coronavirus au Maroc.
Aupravant, le Secrétaire Général avait tenu à rendre un vibrant hommage à tous les membres du groupe du progrès et du socialisme pour leur dynamisme et leurs actions en tant que représentantes et représentants de la nation tout en les invitant à redoubler d’efforts pour défendre les intérêts des électeurs et des régions dont ils sont issus et pour faire mieux connaitre les positions du parti, telles qu’elles sont exposées avec beaucoup de doigté, de précision et de clarté dans les communiqués périodiques de son bureau politique.
Il les a également exhortés à développer davantage leur travail de proximité et être à l’écoute de leurs électeurs pour s’acquitter de leurs devoirs et honorer leurs engagements, tout en ayant à l’esprit que le PPS, qui s’apprête à organiser cette année son onzième congrès national, attend de ses parlementaires de jouer pleinement leur rôle dans le renforcement, la dynamisation et la mobilisation de toutes ses capacités et de ses structures en prévision de cet évènement phare dans sa vie. Il leur incombe notamment dans ces circonstances de mettre à profit le capital de sympathie et de crédibilité dont ils jouissent dans leurs circonscriptions respectives pour contribuer au renforcement des rangs et au rayonnement du parti et s’impliquer davantage en coordination avec les structures locales et régionales dans les préparatifs du onzième congrès national de leur parti.
Diverses autres questions visant à améliorer le rendement du groupe et de ses membres en particulier au niveau parlementaire ont été débattues par les participants à cette réunion, qui s’est déroulée sous la présidence de son président Rachid Hamouni.
