Camps de Tindouf : crever l’abcès

Sahara marocain

Mohamed Khalil

Antonio Guterres, pour avoir été le patron du HCR, connaît parfaitement la problématique des camps de Tindouf. A ce titre, comme à celui de

Secrétaire général de l’ONU, il n’a jamais été « autorisé » par l’Algérie – pays « accueillant » les soi disant « réfugiés » sahraouis – à organiser un recensement des populations des camps de Tindouf. Pas plus qu’à entamer une enquête sur l’origine ethnique des occupants des tentes et des abris en pise… Les fonctionnaires du HCR sont toujours des personnes non grata aux camps de la honte ne serait-ce que pour confirmer ou infirmer les chiffres avancés par Alger.

C’est du jamais vu dans le monde ! Jamais une population, recensée par l’Espagne en 1974 n’a vu un taux de fécondité pareil que celui présenté par les autorités algériennes. Après le début du conflit artificiel, Alger et son « polisario » avaient avancé, à la fin de la décennie 1970, le chiffre de « 30 000 réfugiés sahraouis » à Tindouf sur les 73 500 recensés par Madrid en 1974.

Depuis, le pouvoir algérien et ses mercenaires révisent à la hausse, régulièrement, leurs chiffres, de sorte à arriver très vite au « million de réfugiés » !

Une population estimée à quelques milliers de personnes en 1980 (voire même de 30 000 si l’on prend pour argent comptant les propos des mercenaires et leurs soutiens) ne peut pas générer une démographie aussi importante. C’est le taux le plus élevé de reproduction humaine de l’histoire de l’humanité.. ! Imaginons un pays d’un milliard d’habitants qui fait un bond quantitatif  et arrive à plus de 33 milliards d’habitants en 40 ans ! Cela devrait entrer dans le Guinness de la reproduction humaine…qui dit mieux ?

Le commun des mortels sait que le pouvoir militaire en Algérie a mis le paquet sur cet aspect pour faire perdurer le conflit vieux de presque un demi-siècle et pour continuer à prôner une consultation référendaire avec un corps électoral façonné sur mesure, alors qu’il refuse que les originaires du Sahara, dont les parents avaient été chassés, durant le colonialisme, par le pouvoir franquiste et qui s’étaient installés dans le nord, dans le Maroc, en plus de ceux qui avaient regagné cette partie après l’indépendance du Maroc en 1956.

Et pour cause ! les sirènes d’Alger continue à appeler à la tenue d’un référendum d’autodétermination avec des populations qu’elle cache aux experts du HCR et gonfle à merci afin de bénéficier également d’aides humanitaires plus consistantes.

Quid des séquestrés originaires de nos provinces du sud.. ?

Les véritables Sahraouis originaires de nos provinces du Sud encore séquestrés par les forces algérienne par le biais de mercenaires, représentent, en fait, une mince minorité des occupants des camps, sachant que plusieurs milliers de Sahraouis marocains ont réussi à fuir l’enfer de Tindouf, en regagnant leur patrie, le Maroc. Mais la grande partie provient des pays allant de la Mauritanie au Soudan, en passant par le Mali, le Niger, le Tchad voire d’autres pays lointains…

A l’instar des subsahariens qui font de longs déplacements vers les pays du Maghreb, avec plusieurs milliers de kilomètres depuis leurs pays de résidence, certains sont alléchés par les conditions dans les camps de Lahmada pour bénéficier du minimum vital que la solidarité internationale offre aux « réfugiés » de Tindouf.

Car le pouvoir algérien craint que la vérité se sache, que la communauté internationale sache quel est le chiffre exact des sahraouis marocains séquestrés par les autorités militaires algériennes dans ces camps.

C’est la question à laquelle est confrontée, depuis assez longtemps, la communauté internationale et à laquelle Alger donne une fin de non recevoir…

C’est cette proportion de Sahraouis issus de nos provinces du sud qui déterminera et permettra l’évolution rapide de la fin de ce conflit artificiel.

Hélas, l’ONU et le Conseil de sécurité ne manifeste pas la volonté politique de crever cet abcès. De crainte de se compliquer la vie avec les vrais réfugiés devenus eux aussi séquestrés par le pouvoir algérien et ses sbires séparatistes et auxquels il faudra trouver d’autres issues par leur acheminement dans leurs pays d’origine.

A cela, il faudra ajouter le fait que certaines puissances mondiales préfèrent que ce conflit régional perdure pour continuer leur mainmise sur les pays de la région.

Demain : ONU, OUA, UE … changement de la donne

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