Enfin,le chef de gouvernement tant attendu, s’est produit au grand public.Certainement, avec une multitude de séances en compagnie de ses propres experts en la communication, afin de se forger pour un meilleur spectacle, il s’en est évertué de faire le jeu du Grand Oral. Après avoir fugué le parlement, en violant les dispositions de la loi suprême qui stipulent le devoir de rendre compte aux représentants de la nation, une fois par mois, il s’est réfugié chez les chaînes de la télévision pour passer ses messages, sans trop de dégâts.Il est bien clair qu’on le savait fort dénué en éloquence et réthorique politiques, lui qui, en revanche, excelle en business, mais, encore une fois il a raté le coche, se voulant se hisser en orateur seigneurial. Tout en prétendant user du verbe prosaïque à plaire aux foules terre à terre. il s’embrouille dans un langage mixé de jargon populiste caduc et des expressions françaises biscornues. On avait donc beaucoup de mal à suivre le propos décousu de l’invité, pourtant le questionnement fut on ne peut plus clair et ciblé des interviewers. Bien au contraire, on s’apercevait tout au long de l’entrevue, cette tentative de se dérober gauchement de se prononcer dans maintes actualités, comme le cas la réouverture des frontières, la modalité des chantiers, la problématique de la pénurie des ressources hydriques, la souveraineté de la santé, l’optimisation de l’enseignement, la préoccupation de l’employabilité. Sur tous ses dossiers délicats, on avait beau tenter prêter l’oreille pour savoir ce qu’il en est de au juste de celui censé connaître tout ce qui s’opère, on est resté franchement, sur ses faims. Rien ne s’est infiltré ni dévoilé,par ses éternelles présomptions et abjurations à s’octroyer de la pluie et de la clémence divine. A des reprises, il se contentait de brandir la carte du vote des électeurs qui l’ont choisi pour présider à leurs destinées et de ce fait, lui confié la confiance de mener cette politique,jonchée de revers à tous ses débuts et, sans nul doute, vouée à l’échec. Vantant également la cohérence qui prévaut au sein de son Exécutif et exaltant sa capacité de décupler ses missions à Rabat et à Agadir, l’homme paraît s’isoler de sa tâche, en tant que leader majoritaire, sans en avoir ni le charisme ni la carrure d’homme d’Etat encore moins, aux premiers cent jours d’investiture, en référence du fameux roman de Gabriel Garcia Marquès, prix Nobel de littérature en 1982, intitulé « cent ans de solitude ». Une telle solitude ne fait que du mal à un pays, en pleine Emergence !
Cent jours de… solitude !
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