Charafat Afailal : le Maroc a adopté une politique hydrique  proactive

Le Maroc a adopté une politique proactive en vue de réaliser l’équilibre hydrique entre les régions et assurer les quantités nécessaires pour couvrir les besoins en eau, a souligné à Rabat la ministre déléguée chargée de l’Eau, Mme. Charafat Afilal.

Cette politique repose principalement sur la mobilisation des ressources hydriques via la construction de barrages destinés au stockage des eaux lors des périodes pluvieuses et leur exploitation en période de déficit, ainsi que la réalisation d’installations pour l’acheminement des eaux des zones enregistrant une abondance de ressources hydriques vers les zones qui connaissent un déficit ou qui ne disposent pas de ressources suffisantes, a indiqué Mme. Afilal en réponse à une question orale sur « la gestion des ressources hydriques » du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des Conseillers.

Il s’agit également de la construction de stations de dessalement d’eau de mer, notamment dans les régions du Sud, afin de produire les quantités nécessaires à l’approvisionnement en eau potable, ainsi que la mise en place d’un système législatif relatif à l’eau favorisant l’institutionnalisation des principes de la gestion intégrée, décentralisée et concertée des ressources hydriques, a-t-elle ajouté.

Afin de maintenir l’approvisionnement de l’ensemble des régions en eaux nécessaires, particulièrement au vu des contraintes et défis auxquels sont confrontées les ressources hydriques au Maroc, un plan d’action a été élaboré portant notamment sur le contrôle de la demande en eau et sa valorisation via l’irrigation locale, l’amélioration de la rentabilité des réseaux de transport et de distribution de l’eau potable, outre le maintien de la construction des grands barrages pour mobiliser les eaux de surface pendant les périodes d’abondance afin de les exploiter en temps de déficit, a-t-elle noté.

Il est également question de la mise en place d’un programme de dessalement, en particulier dans les zones côtières qui connaissent un déficit des eaux de surface, a précisé Mme. Afilal, notant, à cet égard, que la capacité de dessalement atteindra 500 millions de mètres cubes à l’horizon 2030.

Le projet de l’acheminement des eaux du nord vers le sud constitue l’une des mesures les plus importantes visant à garantir un équilibre entre les régions en terme d’utilisation des ressources hydriques, a-t-elle relevé, indiquant que ce projet permettra le transfert d’environ 800 millions de mètres cubes par an des bassins de Laou, Loukkos et Sebou, enregistrant des surplus, vers ceux de Bouregreg, Oum Errabia et Tensift, qui connaissent un déficit, ce qui permettra de le réduire, valoriser l’excédent versé dans la mer et consacrer la solidarité entre les différentes régions du Royaume.

La diversification des solutions et outils proposés dans le plan national de l’eau permettra de répondre aux besoins essentiels, assurer l’approvisionnement en eau dans différentes circonstances climatiques et réduire la dépendance de la disponibilité de l’eau à la pluviométrie, a-t-elle conclu.

(MAP)

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