D’Alger à Tripoli, le « polisario » piégé…

Sahara marocain

Après la création « officielle », en 1973, du « polisario » par Mustapha Sayad El Ouali et son groupe d’étudiants de l’Université de Rabat, le mouvement séparatiste a commencé à susciter l’intérêt d’Alger et Tripoli, émissaires de Nasser qui prônait le panarabisme et l’anti-impérialisme et qui avait le viseur pointé sur le Maroc, l’allié privilégié de l’Occident au Maghreb convoité par les « révolutions » arabes.

Selon des politiques qui avaient rencontré El Ouali, fin 1975, ce dernier avait réalisé, sur le tard, la duperie dont il était l’objet de la part de Boumediene et Kadhafi. D’aucuns affirment que les divergences profondes qu’il avait avec eux et son refus de devenir leur marionnette explique son envoi, en 1976, à la tête d’éléments armés pour faire un putsch à Nouakchott et installer un gouvernement à la solde d’Alger… une véritable opération suicide qui coutera la vie au fondateur du « polisario ».

Ils avaient rapporté qu’El Ouali avait regretté l’imbroglio dans lequel il était mis et qu’il avait envisagé un retour au Maroc. Sauf que la hiérarchie militaire enverra ce dirigeant, qui était à la fois SG du polisario et président d’une république fantomatique,  au four de la guerre pour  y laisser sa vie en 1975…

Il sera remplacé, pendant plus de quatre décennies, par le triste connu Mohamed Ben Abdellaziz, dont le père vivait à Marrakech et qu’i avait refusé de venir le voir au Maroc…

Et pour l’anecdote, si le chef du «mouvement mercenaire avait été identifié par les chyoukhs du polisario », l’identification du père n’avait pas été reconnue i établie par les mêmes chyoukhs. D’où, en partie, l’abandon, par l’ONU, de l’organisation d’un référendum d’autodétermination, à défaut d’établissement d’un corps électoral crédible.

Des néophytes bernés par des politiciens

Mais les pauvres étudiants, en néophytes politiques avaient été piégés par des ténors politiciens du genre de Kadhafi et Boumediene qui les ont parrainés politiquement et financièrement, à coups de pétrodollars… Mobilisés en 1973 pour « chasser l’Espagne du Sahara marocain », ils se sont retrouvés dans une aventure sans perspectives…

Aussi les stratèges de l’expansionnisme et de la tutelle avaient pensé à créer un « peuple sahraoui » sur mesure qui sera logé dans les camps de Lahmada à Tindouf, en Algérie.

La technique était connue de tous. Les séparatistes faisaient miroiter aux uns une vie meilleure dans les camps alors que les autres ils étaient tout simplement kidnappé ou auxquels l’on avait promis de revoir un parent habitant les camps de la honte. La ruse, la force et le chantage étaient exercés contre des familles entières dont les enfants ou des parents étaient kidnappés.

Ce mode opératoire était connu sauf que leurs victimes n’avaient aucune idée sur ce qui les attendait à Tindouf….

A cela, les dirigeants du polisario avaient recouru à des nomades du Sahel venant du Mali, du Niger, de Mauritanie notamment à la recherche d’opportunités de vie… Et ce sont ces réfugiés non sahraouis qui constitueront le gros lot des habitants des camps que les autorités algériennes présentent aux «visiteurs « désirables » comme étant le « peuple sahraoui »…

Mais c’est à partir de la fin des années 1980 que la contestation prendra une ampleur sans précédent. Les séquestrés programment de déserter les lieux. Ils étaient encouragés par le retour au Maroc de nombreux dirigeants du « polisario » alors que d’autres avaient choisi de s’éloigner en Espagne…

Le « polisario » ne représente plus rien aujourd’hui. La majeure partie de ses fondateurs ne sont plus à la solde d’Alger ou ne sont plus de ce monde.

Nous n’en citons que quelques uns Omar Hadrami, Bachir Edkhil, Ahmedou Ould Souilem et  Guejmoula Ben Abbi, kidnappée par le polisario à l’âge de 14 ans.. ! avant de venir parmi ses principaux dirigeants et aujourd’hui dirigeante du PPS.

Il faudra dire, enfin, que les séquestrés sont condamnés à vivre sous des tentes ou des abris en pise…. Sans aucune possibilité de circuler librement. C’est un embrigadement qui ne dit pas son nom et même l’ONU et son HCR sont dans l’impossibilité de faire un recensement crédible car la sécurité  militaire algérienne veille au grain pour ne pas démasquer les nombreux subsahariens…

Et valeur d’aujourd’hui et depuis près d’un demi-siècle, certains sahraouis d’origine marocaine y croupissent sans aucun espoir de retour au pays, face au cynisme des militaires algériens et du jeu de certains dirigeants actuels du « polisario ». Un fait accompli que la communauté internationale ne peut y mettre fin.

Ouvrir les camps de Tindouf

Il suffira d’ouvrir les portes des camps de la honte pour voir les populations, notamment sahraouies, se ruer vers les provinces du sud et regagner la mère patrie…
Que dire de ces dirigeants qui utilisent un principe noble, celui de disposer de lui-même et qui gardent une partie de sahraouis marocains qu’elle utilise comme moyens de chantage et fond de commerce pour drainer la charité internationale.

C’est ce même polisario qui maintient séparés des familles marocaines et leur fait subir une souffrance inouïe.

La puissante sécurité militaire algérienne contrôle, par le biais des éléments du groupe des mercenaires. Dans le désert  des Lahmada, il est difficile d’échapper au contrôle quotidien. L’on se rappelle, après l’appel de feu Sa Majesté Hassan II (La patrie est clémente), les témoignages sur les calvaires subis par ceux qui voulaient regagner la mère patrie…

Demain : L’aide internationale, le fonds de commerce et le chantage

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