Des parlementaires méditerranéens appellent à placer la dimension culturelle au cœur du développement durable

Assemblée parlementaire de l’Union pour la méditerranée

Les représentants des parlements nationaux, membres de l’Assemblée parlementaire-Union pour la méditerranée (AP-UpM) ont appelé, vendredi à Rabat, à placer la dimension culturelle au cœur du développement durable pour susciter une prise de conscience des changements et des enjeux auxquels le monde est confronté.

Lors de cette rencontre organisée à la Chambre des conseillers par la « Commission pour la promotion de la qualité de la vie, les échanges entre les sociétés civiles et la culture » relevant de l’AP-UpM, les parlementaires ont souligné l’importance de rendre le secteur culturel plus durable dans les pays de la région, à travers l’amélioration des connaissances, le renforcement des bonnes pratiques et la coordination des actions entre les pays pour la préservation de l’environnement.

Ils ont également mis l’accent sur le soutien des efforts collectifs des pays de la région, dans l’élaboration et la mise en œuvre des conventions et des politiques sectorielles efficaces en la matière, susceptibles d’apporter une valeur ajoutée aux efforts internationaux.
A cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé que le ministère vise à atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et la transition progressive vers l’économie verte, par le biais d’un ensemble de réformes législatives et réglementaires, en faveur du développement des énergies renouvelables et propres, l’efficience énergétique, l’adoption de l’économie circulaire dans la gestion des déchets solides et liquides, outre des mesures orientées vers une industrie zéro carbone dans le Royaume.

Mme Benali a, par ailleurs, indiqué que le ministère a élaboré une stratégie de développement bas carbone à long terme, en coordination avec tous les acteurs concernés au niveau national et territorial, visant à consolider le développement des énergies renouvelables pour la production de l’électricité « propre », introduire l’électricité dans les secteurs de l’industrie et des transports, et stimuler l’économie circulaire.
Cette stratégie a également pour objectif de développer et utiliser l’hydrogène vert dans l’industrie et les poids lourds, renforcer la digitalisation et les villes intelligentes bas carbone, a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’une importance particulière est accordée à l’efficience énergétique dans les plans stratégiques, étant donné qu’elle constitue un levier essentiel pour réussir la transition énergétique et appuyer la souveraineté en la matière.
Dans ce contexte, la ministre a relevé qu’une nouvelle approche de l’efficience énergétique a été adoptée et permettrait d’économiser au moins 20% de l’électricité d’ici 2030, soulignant que des travaux sont en cours pour mettre à jour la Stratégie Nationale de Développement Durable afin de fixer des objectifs et des indicateurs clairs et mesurables.

Pour sa part, le président de la Commission pour la promotion de la qualité de la vie, les échanges entre les sociétés civiles et la culture, le parlementaire Mohamed Zaidouh, a affirmé que les évolutions internationales et régionales et les défis croissants nécessitent d’intensifier les efforts collectifs et de renforcer les mécanismes de coopération entre les pays de la région afin de construire un avenir plus vert.
« Notre aspiration commune en tant que pays de la région méditerranéenne est de rechercher et renforcer les voies de coopération et d’intégration culturelle afin de rendre ce secteur plus durable et respectueux de l’environnement », a-t-il fait savoir, saluant les efforts du Maroc pour valoriser la culture en lui accordant une place de choix dans le Nouveau Modèle de Développement et les programmes gouvernementaux en cours de mise en œuvre, outre la priorité donnée par les dispositions de la Constitution.
Dans le même contexte, les représentants des parlements nationaux, membres de l’AP-UpM prenant part à cette réunion ont mis en exergue le rôle des acteurs culturels dans la sensibilisation des citoyens à l’évolution de la région méditerranéenne, mettant en avant l’importance du travail parlementaire en vue d’assurer la concertation des efforts.

Ils ont, de même, estimé que le chômage, les répercussions de la guerre russo-ukrainienne, les inégalités sociales et la propagation de la précarité et de la migration sont des facteurs qui pourraient contribuer à répandre des idéologies extrémistes, raison pour laquelle la culture demeure un élément indispensable à l’instauration de la paix et la diffusion de la tolérance.
Les parlementaires ont mis en lumière, dans ce sens, l’importance d’introduire dans les milieux scolaires et universitaires le concept de la protection de l’environnement, et à inciter les jeunes ainsi que les enfants de la région du bassin de la Méditerranée à participer à cette transition énergétique, à travers des programmes d’échange culturel, des activités parascolaires et des campings d’été dédiés à la sensibilisation des exigences climatiques et de la nécessité d’œuvrer conjointement pour la préservation du patrimoine environnemental.
Dans cette même veine, ils ont appelé à encourager l’industrie culturelle créative et durable, à investir dans les infrastructures et à soutenir la transition écologique dans les différents domaines culturels (festival et concert éco-responsables, utilisation des matériaux recyclés et recyclables…).

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