Au fur et à mesure qu’approche la rentrée scolaire 2020-2021, la polémique suscitée par les décisions du ministre de tutelle s’amplifie, la colère des parents gagne du terrain, le doute s’installe et moult interrogations sont soulevées sur les réseaux sociaux.
Dans ce sillage, la fédération des parents et tuteurs d’élèves de l’enseignement privé vient d’appeler au report de la rentrée scolaire, alors que plusieurs responsables des écoles privées ont opté pour l’enseignement présentiel, contrairement à la décision adoptée par le ministre de l’Education nationale.
Autant dire que ce secteur continue de persister et de signer en imposant ses propres lois, incontestablement dictées par la recherche d’un gain plus matériel que pédagogique. Dans le public, personne n’ignore que la formule d’enseignement présentiel n’a aucune chance d’être appliquée eu égard à l’effectif pléthoriques des élèves dans la plupart des établissements scolaires dans le monde rural et le milieu urbain.
Ce qui fait que la rentrée pourrait démarrer théoriquement sous les couleurs du présentiel dans le privé afin d’inscrire et de réinscrire les élèves. Les parents seront bien accueillis avec de larges sourires sous les masques et par les regards pour les rouler afin de passer à la caisse et régler les frais d’inscription où on leur facture l’assurance à 5000 dirhams dans certains cas, alors que cela ne coûte que vingt dirhams, selon des informations concordantes.
Ce gonflage des frais d’inscription et la crainte d’un retour à l’enseignement à distance juste après les inscriptions et les réinscriptions ont poussé plusieurs parents à opter pour le public, en attendant de bien voir selon l’évolution de la situation épidémiologique dans le pays.
«J’ai inscrit ma fille dans l’enseignement public puisque la situation demeure ambigüe dans le secteur privé qui serait motivé par les recettes de la rentrée beaucoup plus que le calendrier pédagogique», affirme un parent qui a opté pour le public. Les cas pareils seraient innombrables à travers le territoire national, selon les mêmes sources, surtout que cette année la formule de l’enseignement à distance a mis à nu les défaillances qui émaillaient ce secteur.
Le comble est qu’en dépit de cette anarchie et de ce malaise social, le ministre de tutelle ne veut pas trancher et opter pour une politique transparente mettant l’intérêt de l’élève au dessus de toutes les considérations. D’où la colère des parents qui déplorent le manque de sérénité dans le cadre de cette rentrée scolaire.
B. Amenzou