XIXe anniversaire de l’intronisation de SM le Roi

Le Maroc célèbre, aujourd’hui, le XIXe  anniversaire de l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI. Une occasion pour nous arrêter sur les principales réalisations concrétisées et relever quelques obstacles qui freinent le développement multiforme du pays.

Depuis le nouveau règne, le Maroc a connu un véritable bond qualitatif sur tous les plans. SM le Roi Mohammed VI a mis le pays sur la voie du travail et du progrès, en mettant sur les rails des chantiers gigantesques, en dépit des moyens limités du pays et de la pesanteur de l’immobilisme et des résistances au changement.

Ces chantiers ont pour noms : réforme de la Moudawana, nouvelle Constitution, la réconciliation avec le passé, les mégaprojets dont Tanger Med, le projet solaire Noor…, les différentes stratégies sectorielles… Et la liste est vraiment longue, très longue.

Immenses sont donc ces réalisations qui font la fierté des Marocaines et des Marocains, ainsi que l’admiration de nombreux pays du monde. Le capital sympathie envers ce Maroc nouveau est grand. Il ne faudrait pas, cependant, le décevoir, par nonchalance ou routine.

Car, de mémoire de Marocain, jamais un enthousiasme similaire n’a été enregistré, si l’on excepte les grandes mobilisations et la liesse populaire engendrées par l’indépendance du Maroc en 1956, avec feu Sa Majesté Mohammed V et la Marche verte en 1975, pensée et initiée par le défunt Roi Hassan II.Les résultats tangibles sont là. Pas besoin d’étaler les chiffres pour en convaincre.

La volonté royale a donné naissance à une génération optimiste qui croit en son pays et en ses potentialités intrinsèques. Elle saisit parfaitement les résistances et les contraintes du changement qui handicapent et obèrent la marche générale du pays.

Il n’y a qu’à jeter un regard attentif sur l’important réseau d’infrastructures dont dispose le pays en matière de ports, d’autoroutes, de zones industrielles, etc.

A cela, il faudra rajouter la nouvelle approche du Maroc pour la résolution de la question du Sahara marocain (plan d’autonomie et régionalisation avancée), sa stratégie africaine, avec le retour à l’Union africaine et le développement tous azimuts de ses racines africaines, sa place dans la lutte antiterroriste dans le monde et dans le combat pour la paix…

Personne, au Maroc et à l’international, mis à part certains esprits chagrinés, ne met en cause ou ne nie les progrès majeurs que le pays a connus, depuis le nouveau millénaire.

Mais cela ne saurait retarder le Maroc dans sa quête, sans répit, du progrès et de la dignité humaine.

Aujourd’hui, le Maroc a besoin d’un nouveau souffle qui lui impulse un dynamisme constant et fort et plus de détermination à aller de l’avant dans le champ des réformes.

Le Maroc a besoin, aujourd’hui, d’un coup d’assainissement et d’une mise à niveau en conformité avec l’Etat de droit.

SM le Roi, lors des derniers discours, a procédé à des diagnostics critiques sur ce qui ne marche pas au Maroc et représente un obstacle au développement du pays et à une bonne répartition des richesses nationales.

Mais arrêtons-nous sur le champ politique qui doit être assaini. Le Maroc d’aujourd’hui n’a pas besoin de mercantilistes et de négociants politiques ou d’autres tenants de fonds de commerce politiques. Il a besoin d’une classe politique au vrai sens du mot : moderniste, forte et engagée foncièrement dans le développement du pays et au service de ses citoyennes et citoyens.

En d’autres termes, il y a urgence pour assainir, consolider et répartir. Répartir, surtout, les richesses, fruits de la croissance.

Mohamed Khalil