Franchissons les frontières, allumons les esprits !

Sur le vif

Mohamed Nait Youssef

« Franchis les frontières ! ». Cette phrase, ô combien significative, tirée du magnifique long métrage d’animation « la chance sourit à Mme Nikuko » du réalisateur japonais Ayumu Watanabe, en dit beaucoup de choses, des belles choses audacieuses véhiculant de véritables valeurs humaines et universelles.

C’est ce que d’ailleurs a offert le FICAM à ses amoureux qui viennent depuis une vingtaine d’années déjà pour partager la joie et les plaisirs du 7ème art.

Évidemment, c’est par le biais des images, des histoires, des regards croisés, des cultures, des sensibilités et univers esthétiques et artistiques différents que les esprits franchissent les frontières géographiques et physiques en célébrant le génie créatif et en libérant l’imaginaire dans un contexte où les peuples s’enferment sur eux-mêmes.

Sur la terre de Meknès, les cinémas d’animation et les créateurs venus de nouveaux horizons se sont réunis encore une fois pour le grand bonheur des enfants, des étudiants, des familles, des festivaliers et des professionnels du secteur.

Qui dit Meknès, dit aussi le FICAM. Aujourd’hui, cet événement important dans l’agenda artistique et culturel des créateurs est devenu une vraie vitrine d’une ville aux grands potentiels touristiques, historiques, patrimoniaux et culturels.

Le FICAM souffle alors sa 20ème bougie, mais il en allume d’autres en investissant dans ce secteur générateur de revenus, créateur d’offres d’emplois et de richesse.

Or, l’enjeu, comme il en était depuis toujours, c’est de miser sur l’humain en formant des jeunes, des enfants, et en sensibilisant des générations à ce genre de cinéma.

20 ans déjà! La passion est toujours là ! Et l’enthousiasme et l’engagement de Mohamed Beyoud, directeur artistique du festival, ainsi que les équipes de l’Institut français de Meknès et de la fondation Aïcha n’ont pas pris une seule ride.

En ces temps-ci, notre jeunesse et nos enfants ont besoin de ce genre de manifestations nourrissant leurs esprits et libérant leurs imaginaires. Et c’est à travers le cinéma, la beauté, l’image et la création que les valeurs universelles passent fluidement.

« La frontière est une ligne imaginaire dans la tête des guerriers », disait Fatima Mernissi. Franchissons les frontières, allumons les esprits ! Que l’aventure continue…

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