Harley Davidson 1000 XLCR: American dream

A l’origine d’une grande révolution chez Harley Davidson, la 1000 XLCR Cafe Racer a surpris tout le monde lors de son lancement en 1977. A l’opposé des précédentes éditions du constructeur américain, la nouvelle arrivée a réussi une véritable rupture, aussi bien sur le plan technique que stylistique.

Classée projet top secret, la Harley Davidson 1000 XLCR a été conçue au fond d’un petit atelier par les talentueux ingénieurs Lou Netz, Jim Aubert Willie et George Davidson (petit-fils d’un des fondateurs de la marque). Seuls le président John Davidson et son adjoint ont été au courant du projet au sein de la direction de la marque. Cette dernière s’est fixée comme objectif de concevoir une machine en mesure d’affronter la déferlante production japonaise, de contrer l’hégémonie italienne sur son territoire et d’offrir une véritable sportive à la clientèle américaine tout en repensant le concept des anglaises.

Table rase du passé !

En 1977, le prototype a été présenté au grand public à l’occasion de la Bike Week de Daytona Beach. Tellement les premières impressions venant de la presse sont bonnes, que l’usine décide de démarrer sur le champ la production.

Visuellement, la 1000 XLCR tranche radicalement avec les habitudes maison !La partie arrière du cadre fut redessinée et la position des amortisseurs fut redéfinie. Des carburateurs Keihin (Japonais) furent montés en série. Pour le XLCR, un système d’échappement 2 en 1 dans 2, peint en noir était installé.

Le réservoir, comme l’ensemble de la moto, est très étroit et très allongé. Le faramineux moteur, réalisé en fonte, est dérivé du 1000 Sportster (d’où la dénomination XL) et culmine à 68 ch. Le couple est disponible dès les bas régimes. La brochure publicitaire annonçait même que c’était le modèle le plus puissant de la production de Milwaukee.

La carrosserie en fibre pour la selle, le garde boue avant et le petit carénage lui donnaient un air résolument course. La partie arrière de style Fastback ne peut renier l’influence du designer du moment, Bill Mitchell et de son étonnante Chevrolet Corvette Sting Ray (1963 in Glossy black). La couleur officielle Harley pour la course a toujours été l’orange, le Café-Racer lui était tout noir, peut-être pour se fondre avec la couleur de la nuit lors de ses courses sauvages.

Il est à noter que la 1000 XLCR est la première Harley-Davidson à laisser tomber les jantes à rayons pour utiliser des roues à bâtons. C’est également la première équipée de deux freins à disques à l’avant, d’un carénage tête de fourche et d’une peinture intégralement noire. Si le carénage tête de fourche n’offre qu’une protection sommaire contre le vent,le niveau du guidon se révèle trop haut et trop en avant, alors que les repose-pieds sont trop en arrière.

Pas assez sportive et trop chère pour rivaliser avec ses concurrentes, la 1000 XLCR est également trop éloignée de l’esprit de la marque pour séduire les passionnés de la marque. Représentant une véritable réussite aussi bien sur le plan technique que stylistique, la 1000 XLCR a bien préparé le terrain pour une future génération des modèles Harley-Davidson plus compétitives.

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