Internationalisation d’un secteur impacté

Colloque universel sur le tourisme à Agadir

Saoudi El Amalki

Tourisme post-Covid 19 : mobilité, frontières, changement et soutenabilité, tel fut le thème choisi pour le 6ème colloque universel tenu, ces 24 et 25 mai 22, par l’université internationale d’Agadir (Universiapolis). Pour ce faire, cette structure universitaire privée a fait appel à un parterre d’académiciens aussi bien nationaux que d’outre-mer, de France, d’Espagne, du Chili, du Benin, de nombre d’universités du Maroc, notamment d’Agadir, Kénitra, Fès, Tétouan, Marrakech. Enseignants-chercheurs et professionnels du terrain, en particulier, Vincent Herbert, directeur de l’institut de recherche et d’enseignement en tourisme, université du littoral Côté d’Opale, Philippe Bachimon de l’université d’Avignon de France, Abderazzak El Abbadi, directeur de l’Ecole Nationale de Commerce et de gestion de Fès, Abdelhalim Sabri, président du Réseau  de Développement du Tourisme Rural (RDTR), région Souss Massa…, se sont succédés à la scène pour intervenir sur la thématique, de ce moment crucial de l’après-pandémie. De bout en bout, cet événement de haute teneur, s’est caractérisé par une diversité en matière d’approches et d’analyses sur les impacts de ce fléau et les alternatives à porter. Toutefois, on s’accorde à dire que le tourisme a toujours été un credo vulnérable, nécessitant en fait, un traitement tout à fait particulier pour pouvoir pérenniser sa maintenance dans le champ économique.  De ce fait, la transcendance de la crise est liée à des facteurs clés de renouvellement et de résilience qui lui permettent de se subsister, mais également d’innover. La remise en question des mécanismes et de procédés de ce domaine fragile est une condition sine qua none en vue de garantir sa durabilité dans le temps. Il va donc falloir réinventer et repenser le tourisme, ce que nombre de destinations prisées ont pu entamer la relance dans un climat de confiance et motivation à l’égard de tous les opérateurs des voyages. Au Maroc, la reprise se fait crescendo, sans pour autant se montrer assez performante, puisque la crise du tourisme est avant tout structurelle et que l’absente n’a fait, en effet, qu’aggraver une situation déjà en difficulté. Le colloque de l’université internationale d’Agadir a alors permis le débat divers et fécond sur le thème, à partir des conférences animées par une pléiade d’intervenants, de crise du tourisme ou tourisme de crise ? Positionnement du secteur dans l’incertitude du lendemain, analyse empirique entre compétitivité et tourisme, à travers l’indice de compétitivité de l’industrie du tourisme et des voyages et enfin, fédération du réseau du tourisme dans les territoires. Il faut bien dire que la variété de ces sous-thèmes qui ont enrichi le sujet central, a sans doute, diversifié la richesse de la synthèse du séminaire et la présentation des recommandations à l’issue de cette rencontre universelle, tenue en presentiel et en vidéo-conférence.

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