Jamal Boudouma présent au SIEL

Vient de paraitre : «un ange qui apprend à voler»

Mohamed Nait Youssef

«Un ange qui apprend à voler», nouveau recueil de poèmes du journaliste et poète marocain Jamal Boudouma, a été présenté mardi 6 juin dans le cadre des activités de la 28ème édition du SIEL.

En effet, dans ce recueil de 65 pages paru chez Virgule Editions, maison d’édition  basée à Tanger, le poète, a révélé Mourad Kadiri, modérateur de la rencontre, a  fait du soi un sujet poétique.

Jamal Boudouma présente, dit-il, ses visions, ses rêves et ses préoccupations à travers le langage et l’image poétiques. 

Par ailleurs, l’une des particularités du recueil, ce sont cette absurdité et ce surréalisme qui marquent ses textes, a affirmé Mourad Kadiri dans son intervention.

« Il y a un ton, un sentiment d’inquiétude existentielle dans les textes. Il y a également une déception de toute une génération qui est incarnée dans ses poèmes. Sans oublier cette métamorphose qui frappe le monde.», a-t-il fait savoir.

«Un ange qui apprend à voler », le poète a évoqué le non sens parfois de l’existence. A cela s’ajoute la question de l’étrangeté, de l’immigration avec une dimension poétique moderne, a précisé le poète, Mourad Kadiri.

Le poète s’exprime par le biais des mots, par la force du verbe. Le poète habite sa langue et son langage. A vrai dire, Heidegger disait : «le langage est la demeure de l’être.»

Jamal Boudouma laisse les mots, révèle les grandes questions qui hantent son esprit. Les mots extériorisent l’ontologie directe du poète.

«Je ne sais pas comment parler sur ce que j’écris.», c’est avec cette expression que Jamal Boudouma a réagi à une question de Mourad Kadiri sur le sentiment de l’étrangeté, mais aussi de l’immigration que l’on retrouve dans le recueil.

Et pourtant, la meilleure façon de répondre à ces questions, c’est de dire un poème, des poèmes. Le poète s’est exprimé ainsi : en lisant un poème sur la ville de Rabat.

En outre, Jamal Boudouma a pointé du doigt sur l’absence des lectures poétiques dans notre presse nationale sachant qu’il y a des textes importants qui méritent d’être l’objet des lectures et des critiques.

«La poésie existera tant que l’homme est en vie. Il y a une minorité qui écrit et déguste de la poésie.», a-t-il indiqué.

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