Ouverture en fanfare de la 6ème édition du festival international d’Ifrane
DNES à Ifrane Mohamed Nait Yousef
Qui aime la vie écoute la musique, la bonne bien entendu. À la perle du Moyen-Atlas, la 6ème édition du festival international d’Ifrane- Chants des cèdres s’est ouverte en beauté, mardi 20 août, à la scène de la place mythique Taj (la Couronne), située au cœur battant de la cité du cèdre. Un beau monde y était. Il est 21h. Les mélomanes et les amoureux des rythmes marocains et internationaux rythmés et électriques ont afflué nombreux pour célébrer la musique, tous styles confondus. Organisée par l’Association Forum Ifrane, Culture et Développement (AFICED) en partenariat avec la Province d’Ifrane, le Conseil de Régional de Fès-Meknès, cette 6ème édition, placée sous le thème « la forêt, Patrimoine National », riche en activités artistiques, culturelles et sportives, a accueilli une belle brochette d’artistes d’ici et d’ailleurs.
Une ouverture rythmée et colorée…
Incontestablement, Ifrane est une ville poétique. C’est une cité fabuleuse qui inspire les poètes, les paroliers, les musiciens. Ainsi, l’ouverture colorée et rythmée du festival a enveloppé ce bout de terre couvert de cèdre et de beauté naturelle. Au début, c’était la chanteuse populaire Yamna qui a donné le ton de la soirée en chantant les beaux titres de son répertoire puisé dans le patrimoine musical amazigh. Le rythme, les vibrations et les mouvements des danseuses étaient au rendez-vous. Ainsi, les mélodies du Moyen-Atlas sont mêlées à la parole sensible et à la voix puissante et raisonnante de Yamna. Juste après, le moment tant attendu des festivaliers est arrivé : la symphonie d’Ahidous. Vêtus de costumes traditionnels aux couleurs vives et joyeuses (djellabas, turbans, burnous…), ce n’est pas moins de 200 artistes sont venus de différentes régions pour livrer une soirée artistique inoubliable. C’est désormais le caché le festival et l’une de ses singularités. Un pur plaisir musical pour les oreilles et les yeux. En effet, les chants poétiques transcendent les publics éblouis par la vagues colorées et harmonieuses. Tout est rythmique sur scène. Ainsi, après la magique symphonie d’Ahidous, c’était le tour de la chanteuse populaire Imane Elhajeb qui a mis du feu sur les planches en partageant la scène avec une vedette de la musique amazighe : Haoussa 46. Et pour colore en apothéose la soirée de l’ouverture, c’est la star montante de la chanson amazighe Badr Ouabi qui en a assuré le dernier concert en livrant un show musical électrique à la belle étoile.
Soufiane El Bakkali reçoit les clefs d’Ifrane
Moment fort de la soirée d’ouverture. En effet, un vibrant hommage a été rendu au champion olympique, Soufiane El Bakkali. «Je suis très honoré par cet hommage qui m’a été rendu par Monsieur le gouverneur. Je suis très heureux de se retrouver dans cette ville qui abrite le grand nombre de mes entrainements depuis une dizaine d’années.», a-t-il déclaré. C’est plus qu’un simple geste. Une grande récompense bien méritée. Le gouverneur de la province d’Ifrane, Abdelhamid El Mazid, a offert les clefs de la ville à Soufiane El Bakkali qui a remporté la médaille d’or du 3.000 m steeple masculin lors des jeux Olympiques d’été (Paris 2024). Un condensé d’émotions ! L’hommage réservé à El Bakkali était un instant fort de la soirée.
Le festival en ville…
C’est la saison estivale. Le festival, c’est aussi des activités sportives et culturelles faisant bouger toute la ville. A l’affiche, des tournois de mini-foot, de tir aux plateaux, de volley bal, de cross-country, de course des jeunes ou encore de randonnées. Ainsi, les habitants et les visiteurs de la ville d’Ifrane ont profité d’une programmation à la fois riche que diversifiée.
Un public électrique…
Le public du festival international d’Ifrane a toujours créé l’événement en assistant aux différentes soirées. En effet, ce ne sont pas moins de 130, 000 personnes qui n’ont pas manqué la soirée d’ouverture qui a eu lieu, mardi 20 août, à la place Taj, révèlent les organisateurs du festival. Des jeunes, des moins jeunes, des enfants, des adultes, les publics électriques, mélomanes et amoureux des rythmes ont afflué nombreux pour fêter l’art et savourer la musique. «Nous sommes venus de Casablanca pour jouir de ces moments de repos, de grâce et de joie dans cette ville magnifique. Ce festival a rythmé Ifrane. Et tant mieux. », nous confient deux jeunes casablancais en vacances à Ifrane.
L’art local à l’honneur…
Fidèle à sa ligne éditoriale, le festival international d’Ifrane a mis à l’honneur les expressions artistiques et poétiques locales en réservant le grand lot de sa programmation aux groupes musicaux issus de la région. En outre, l’art d’ahidous, patrimoine immatériel, a eu quant à lui, comme à l’accoutumée, une place de choix dans le programme de cette 6ème édition. Ainsi, la parole poétique est mêlée aux chants et aux danses traditionnelles. La symphonie d’Ahidous en est la belle preuve : un réel plaisir pour les yeux et les oreilles. Il est à rappeler que les soirées et activités du festival se poursuivent jusqu’au samedi 24 août. La cité du cèdre dans toute sa splendeur.