La DIDH annonce sa stratégie

Droits de l’Homme

La Délégation Interministérielle aux Droits de l’Homme (DIDH) a annoncé sa stratégie en matière d’intervention de protection, qui entend défendre les acquis et relever les défis de la protection des droits de l’Homme.

Cette stratégie, indique un communiqué de la Délégation, vise la création d’un espace dédié à l’interaction et au dialogue avec les organisations et associations de la société civile concernées par la protection des droits de l’homme, avec pour objectif de contribuer à la formulation de propositions et de solutions pratiques aux questions qui font l’objet des préoccupations soulevées dans le rapport de l’Examen Spécial, ou celles pressantes au vu de son actualité.
Elle vise aussi le lancement, au cours de la semaine, d’un portail électronique « Tafa3oul » (interaction) réservé à la réception et au traitement des plaintes, objet des questions posées par le rapport de l’Examen Spécial.

Ladite stratégie envisage d’engager des consultations autour de la question des agressions sexuelles contre les femmes dans le milieu professionnel, public et privé, en tant que première problématique dans le cadre du dialogue et de l’interaction avec les associations féminines concernées par la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Elle vise également le lancement d’un appel d’offres pour la conclusion de partenariats qualitatifs avec des organisations et associations de la société civile en vue de l’élaboration de rapports inhérents à la protection des droits civils et politiques, dans un premier temps, au niveau des centres des régions du Royaume, à condition qu’ils incluent le reste des droits au cours de l’année prochaine, ainsi que le lancement d’un programme de formation avec les associations, selon les normes reconnues dans le domaine de la protection des droits de l’Homme, avec une mise en œuvre prévue à partir de mai prochain.

Cette stratégie, ajoute le communiqué, prévoit également le lancement d’un programme de formation dans le domaine de la protection des droits de l’Homme, avec des acteurs actifs sur les médias sociaux, et l’inclusion de la dimension de protection parmi les différentes préoccupations de la conférence scientifique universitaire constitutive sur les droits de l’Homme, prévue fin avril prochain.

Elle entend également contribuer à l’amélioration du système juridique de protection des droits de l’Homme, en donnant un avis sur les projets de textes législatifs prioritaires en matière de protection et qui ont enregistré un retard après la promulgation de la Constitution de 2011, notamment à l’occasion de la révision du Code de procédure pénale et du Code pénal, de l’abolition du mariage des mineurs, de la réduction de la peine de mort, de la pénalisation des agressions sexuelles contre les femmes et les enfants, et de la révision du droit des associations, en vue de veiller à ce que ces textes soient conformes aux principes, dispositions et exigences de la Constitution. La Délégation interministérielle se prononcera sur ces questions prioritaires en matière de protection, en temps opportun, lors du lancement de la révision législative. Elle organisera également, à ce propos, des tables rondes de dialogue spécialisées auxquelles participeront des organisations de défense des droits humains concernées par l’intervention en matière de protection. Elle poursuivra l’élaboration des rapports thématiques programmés au titre de cette année, à savoir le rapport thématique sur la gouvernance sécuritaire et les droits de l’Homme, le rapport de base sur les droits de l’Homme dans les provinces du sud du Royaume et le rapport thématique sur la jurisprudence en matière de garanties d’un procès équitable.

Ces rapports, assure la DIDH, devraient contribuer à la création d’un climat de dialogue serein sur la protection des droits de l’Homme.  Cette stratégie a été élaborée sur la base du contenu du message royal, à l’occasion du 70e anniversaire de l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’Homme, qui accorde une attention particulière à la promotion de la protection dans le domaine des droits de l’Homme.

Elle s’inscrit également dans l’optique qui fait des droits de l’Homme un secteur vital avec lequel interagissent au quotidien toutes les composantes de la coordination institutionnelle, dans le cadre des engagements du royaume avec le système des nations unies des droits de l’Homme, selon le communiqué, qui ajoute la Délégation s’inscrit dans cette dynamique en coordination avec les autorités publiques concernées, dont la protection représente la pierre angulaire, au niveau du recueil, de l’analyse et du suivi des données qualitatives, selon les procédures en vigueur.
Cette stratégie vient aussi en application des engagements contenus dans le rapport de l’Examen spécial sur la protection des droits de l’Homme, présenté en décembre dernier, et en considération des missions et prérogatives relatives à la protection, confiées par la force du droit aux autres établissements et organismes.

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