La fin de l’ère despotique

A une dizaine de jours de la finale africaine de clubs champions qui se tient à Casablanca à la suite d’une procédure élective démocratique, entreprise, auparavant, par la Confédération Africaine de Football (CAF), la tension monte d’un cran dans le camp égyptien.

Une manie habituelle dont le secret bas n’échappe plus à personne, afin de perpétuer une suprématie qui se tiendra désormais sur un bout de fil. Le club cairote d’Al Ahly qui avait si longuement «flirté», dans les rouages de cette institution sportive, basée sur les terres des Pyramides, trouvait beaucoup de mal à se dissocier de ces «largesses» saugrenues. Cette vile mainmise qui s’étendait sur des décennies, ne s’attend peut-être pas, à l’irruption de nouveau souffle de démocratisation de l’instance, juste après le grand come-back du Royaume sur la scène de l’Union Africaine dont les divers affluents sont dès lors imbibés de loyauté marocaine.

A présent, on comprend fort bien l’exaspération de Mahmoud Al Khatib, l’ancienne gloire et l’actuel président du conseil d’administration du club, qui s’ingénie, sans nulle vergogne, à intimider aussi bien l’instance africaine que la communauté marocaine toutes composantes confondues.

Après avoir contesté erronément la légitimité de la décision relative au choix du lieu de l’ultime compétition africaine, il s’est lancé, sans avoir froid aux yeux, à remettre en cause la capacité logistique et sécuritaire de notre pays, dans le bas sillage de fomenter de vaines tentatives de déstabilisation.

Auréolée de la confiance de son entourage et surtout la justesse de ses positions envers la promotion du sport africain, l’intégration marocaine au cœur de cet engrenage sportif longtemps, mis à genoux par des insanités extra-sportives, à travers le charisme avéré de Faouzi Lakjâa, est en passe d’asseoir de nouvelles pratiques, fondées sur l’intégrité et la clarté, en tant que chef de la commission financière de la CAF.

Du coup, cet entrain d’assainissement met fin à la fracture de cette instance, mais encore à l’hégémonie des malfrats du football dans le continent, en connivence avec la dépravation qui gangrène sa gestion depuis des lustres. Le sport qui en fin de compte, n’est qu’un exercice compétitif visant à renforcer les valeurs olympiennes et à rapprocher les peuples, ne devrait en aucun cas, s’embourber dans les valses des régimes dominants.

Le club le plus « titré » d’Afrique est amené à en être conscient et à cesser de verser dans la prééminence fallacieuse, dictée par les gouvernants, car le monde du sport en Afrique tend à bien comprendre que, seules les vertus de l’olympisme paient, en parfaite diapason avec l’essor sociétal. L’exemple de notre Nation dans ce sens en est, sans doute, bien plus anguleux qu’il suscite l’agacement de nos amis d’Egypte, beaucoup plus en état de nostalgie des ères révolues !

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