La renaissance d’une Nation ?

Il va sans doute sembler, que l’hécatombe virale dont les ultimes soupirs seraient rendus, serait sans nul doute, en passe de faire fonctionner une nouvelle physionomie mondiale. La Chine, point de départ, de la pandémie, s’est rétablie, petit à petit et en est sortie, encore plus forte. L’Italie, atrocement endolorie et endeuillée, en veut à ses alliés de l’Union Européenne en dérobade. La France et l’Espagne, quasiment ensevelies dans le bourbier, se sont ressaisies tant bien que mal. Les Etats Unis, première puissance de la planète, sévissent toutes les peines du monde à recouvrer son statut de gendarme unique. La Russie, le vieil ours en hibernation, guette les antagonismes à distance et s’apprête à prendre l’élan pour mieux rebondir. Le Cuba, auréolé de son savoir faire en matière de santé, paraît sortir de son blocus et irait prêter main forte aux timorés…Le Capital a l’air de concéder un coup cuisant face aux aléas de la crise ! L’heure de son effondrement, sonne-t-elle le glas ?

Et le Maroc, qu’en est-il, chez nous ? A coup sûr, on aura bien l’impression que quelque chose s’en soit préparé dans l’avenir. L’élan prometteur qui se pointe à l’horizon, laisse apparaitre les indices d’une nouvelle ère, basée sur des fondamentaux indéniables. On aura apprécié, en premier lieu, cette charge de sentiment d’appartenance et de solidarité, affable et magnanime, au fond duquel les citoyens se sont investis durant cette épreuve cruciale. Cette vertu saine, longtemps mise sous l’éteignoir, s’est fait subitement prévaloir, par le truchement de la dynamique de la réactivité et d’obéissance aux instructions des décideurs par rapport aux mesures préventives contre le fléau nocif, en dépit de leurs aspects draconiens, par moments. On aura également relevé, non sans réjouissance, le déferlement des contributions financières qui auraient atteint des milliards de dirhams. D’autre part, cela ferait chaud au cœur d’admirer cette communion synergique qui s’est tissée entre les composantes de la société. En fait, devant la catastrophe, citoyens et service d’ordre, toutes catégories confondues, de coutume en friction, se retrouvent royalement côtoyant pour la bonne cause. Toutes les Autorités en présence, s’affairent dans le guêpier, avec civisme et vaillance, tel un rucher en ébullition…Certainement, un nouveau Maroc est en train de naître. Ne dit-on pas dans le jargon familier courant qu’on aura généralement l’habitude d’emprunter, « Combien de mal cache du bien en son sein ! ».

De nouveaux rapports, entre gouvernants et gouvernés, prennent forme, après cette maudite endémie, axés sur la confiance mutuelle et les valeurs communes. Cette confiance que les citoyens ont égarée dans les écueils du monopole des richesses, de la disparité sociale, de l’inégalité spatiale, de l’étouffement de la démocratie, de l’injustice, de la rente, de la corruption… Incontestablement, la prise de conscience se mue en gestation pour mettre au point l’éducation et la santé, chevaux de bataille de tout essor. Au lendemain de la mise en œuvre d’un nouveau modèle de développement, on a l’impression que les ingrédients de l’ébauche sont à portée de main. Il va donc falloir saisir cette belle aubaine…

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