La reprise de la Samir se profile

La fameuse raffinerie de pétrole la « SAMIR » aborde un nouveau tournant, suite au verdict du tribunal administratif de Casablanca, selon lequel il est question de nouvelle offre pour la cession des actions propres à la compagnie et les filiales afférentes. Cette récente annonce judiciaire constituera sans nul doute, un réel souffle d’espoir pour la reprise de ses activités en suspens, depuis des lustres, générant à la nation des pertes considérables. Le sort de la station est demeuré controversé, durant des années, depuis le jugement de liquidation de 2016, à l’effet duquel notre pays a essuyé des préjudices cuisants en matière de raffinage et de stockage, d’autant plus que la pompe avait connu de hausses ahurissantes, occasionnées par la conjoncture mondiale de la guerre. Cet appel aurait révélé à coup sûr, une volonté du pouvoir judiciaire de mettre un terme à cette dérive, mais également de l’autorité publique d’assurer la relance de la société, à travers la vente de ses actions en vue de garantir l’envol de sa production, la préservation des postes d’emploi et l’épuration des dettes par le biais des revenus de vente de la compagnie. L’Etat en tant que garant de toutes ces transactions est sensé veiller au grain pour sauvegarder ce patrimoine énergétique national, menacé en permanence par la prédation des barons de la rente et du monopole. Alors que le royaume est en passe de traverser des temps cruciaux, en matière de flambée de carburants, menant à des répercussions inflationnistes sur le reste de la vie active nationale, il se serait agi à un volontarisme vigoureux des décideurs du pays afin de revigorer le redressement de la SAMIR en tant que vecteur essentiel de l’industrie et de l’énergie nationale. Il va sans dire que cet abandon dont a fait preuve le service central de la nation à ce propos, affaiblit de manière systématique la souveraineté énergétique du pays, en ces moments de recrudescence de l’énergie, à travers le monde. L’atermoiement mortifère qu’a connu la raffinerie marocaine, mise pratiquement en service, au lendemain de l’indépendance, à causer il est bien clair, de graves torts aussi à l’économie nationale qu’à la vie sociétale, plus particulièrement. Il n’est pas donc exclu que cette reprise, amorcée en conséquence, dans les règles de l’art cette fois-ci, aurait des retombées positives sur les divers paramètres du développement du pays en parfaite harmonie des grands chantiers qui s’ouvrent tous azimuts tant à l’échelon de la nation que des régions.

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