Le Conseil d’administration de l’Agence du Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia (Abhoer) a approuvé, jeudi à Beni mellal lors de sa deuxième session au titre de l’année 2016, le budget et le plan d’action de l’agence au titre de l’exercice 2017 qui porte sur une enveloppe budgétaire de 101,55 millions de dirhams (MMDH).
Selon le directeur de l’Abhoer, le budget du projet se répartit sur les crédits d’investissement (71,05 MDH), la gestion (10,9 MDH) et les dépenses de fonctionnement (17,6 MDH), tandis que l’autofinancement s’est élevé à 59,1 MDH, les aides de l’Etat à 24,9 MDH, outre le don de 5 MDH de la Banque mondiale.
Les projets de l’agence au titre de l’année en cours porte particulièrement, sur le suivi et l’évaluation de l’exploration des ressources hydriques, dans la mesure où elle réalisera des mesures de suivi des eaux de surface avec environ 1,5 MDH, l’électrification des stations hydrologiques et le contrôle de la qualité des ressources hydriques.
L’Abhoer continuera également à effectuer les analyses programmées au niveau du réseau et procèdera à l’examen et l’entretien des constructions hydriques, ainsi qu’à la planification, la gestion, la protection et la valorisation des ressources hydriques.
De plus, elle assurera la gestion du domaine public hydrique, la lutte contre les inondations, l’activation des programmes qui s’inscrivent dans le cadre de coopération internationale et la poursuite des projets visant l’amélioration de la recherche scientifique.
Dans le cadre du suivi du développement des niveaux d’eau au niveau des nappes phréatiques de la région, il sera procédé durant la saison 2016-2017 à la réalisation de l’ensemble des mesures programmées pour le suivi et le traitement des ressources hydriques souterraines avec un investissement avoisinant les 600.000 dirhams.
L’année 2017 sera marquée par la poursuite des opérations de suivi et d’examen réalisées par les services spécialisés de l’Abhoer, outre le renforcement du système de contrôle à travers le développement d’un système de suivi des barrages.
Le Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia dispose de 15 grands barrages d’une capacité globale de 5,1 milliards m3. S’agissant de la coopération internationale, il a été procédé à l’activation du programme, qui est financé par le don de la banque mondiale de 0,75 millions de dollars et dont la première étape porte sur l’adaptation aux changements climatiques.
De plus, cette coopération se manifeste également dans le développement d’une nouvelle approche pour l’évaluation des effets des changements climatiques sur le Bassin.
L’agence a aussi tiré profit du programme finance par la GIZ, et ce à travers notamment l’organisation des cycles de formation sur la protection des ressources hydriques souterraines, le soutien et l’encouragement de l’utilisation des techniques d’utilisation directe des eaux de pluie, la réutilisation et la valorisation des eaux usées traitées.
Cette rencontre, tenue sous la présidence de la ministre déléguée chargée de l’eau, Charfat Afailal, en présence du Wali de la région Beni Mellal-Khénifra, du Gouverneur de la province de Beni Mellal et des membres du conseil d’administration de l’Agence, a été marquée par la présentation des résultats de l’Abhoer pour l’année 2016, l’approbation du procès de réunion du CA relatif à la première session au titre de 2016.
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Charafat Afailal : le Maroc s’est engagé tôt dans une politique hydrique forte et proactive
Le Maroc s’est engagé tôt dans une politique « forte et proactive », faisant de lui un modèle dans le domaine de la gestion des ressources hydriques, a affirmé, jeudi à Béni Mellal, la ministre chargée de l’eau, Charafat Afailal.
Cette politique a permis au Maroc de surpasser plusieurs défis à travers la mise en place d’une feuille de route visant à optimiser la gestion des ressources hydrique et préserver la qualité de ces ressources sur le court et long termes pour satisfaire les besoins des différents secteurs de cette matière vitale, a souligné Mme Afailal , qui s’exprimait à l’ouverture du Conseil d’administration de l’Agence du Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia (Abhoer) au titre de l’année 2016.
L’eau constitue à la fois une valeur matérielle et un élément immatériel de par ses dimensions culturelle, historique et spirituelle, a noté la ministre, ajoutant que cette ressource naturelle est aussi considérée comme un pilier stratégique du développement, eu égard à son rôle de locomotive et moteur essentiel de ce développement et facteur principal de la stabilité des nations.
Dans l’objectif de concrétiser et de fixer les piliers de cette politique novatrice, a-t-elle poursuivi, une révision globale et profonde a été apportée à la loi sur l’eau afin de l’adapter avec le contexte actuel du Maroc.
Cette révision a été marquée par l’élaboration de la nouvelle loi 36-15 portant sur l’eau, qui est le fruit d’une concertation étalée sur les niveaux national et régional, a précisé Mme. Afailal.
Les principaux avantages de cette nouvelle loi résident dans le renforcement des acquis de l’ancienne loi et le développement de la gouvernance dans le secteur de l’eau, à travers la simplification des dispositions, la mise en œuvre de nouvelles dispositions relatives au dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées traitées et la valorisation des eaux de pluie.
Ladite loi porte également sur le contrat de gestion participative de l’eau et du domaine public hydrique, ainsi que sur la lutte contre les inondations et la préservation des milieux hydriques.
Par ailleurs, Mme Afailal a fait remarquer que l’eau du Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia constitue un élément stratégique et une locomotive du développement, dont l’accompagnement nécessite de mettre l’accent sur plusieurs enjeux, qui se manifestent notamment par des ressources hydriques limitées, un usage irrationnel des ressources, une érosion des nappes phréatiques et une hausse des sources de pollution.
Elle a ainsi rappelé que plusieurs actions, notamment l’approvisionnement des habitants en eau potable au niveau urbain et rural et la réalisation de projets structurants tels que la protection contre les inondations et les plans de gestion de la sécheresse, ont été entreprises afin de relever ces défis et de garantir la sécurité hydrique au niveau du bassin, grâce aux efforts de l’ensemble des intervenants dans le secteur de l’eau.
Dans le cadre de la mobilisation des ressources hydriques, le ministère a procédé à la construction de 4 barrages dans les communes Azrou Azilal, Beni Zrantel, Dechira, a indiqué Mme. Afailal, soulignant l’importance du grand barrage de Tagzirt (province Béni Mellal), dont la construction est programmée pour l’année 2017, en tant que base essentielle dans l’édifice de gestion des ressources hydriques au niveau de la région.
Concernant la lutte contre les inondations, le ministère a réalisé, en collaboration avec l’Agence, environ 49 projets structurants portant sur 28 centres et villes dans les provinces de Khénifra, Beni Mellal, Midelt, Azilal, Khouribga, Fkih Ben Salah, Kelaa Sraghna, Sidi Bennour, El Jadida et Safi, avec une enveloppe budgétaire avoisinant 240 millions de dirhams (MDH).
L’Abhoer déploie des efforts inlassables pour le développement, la gestion et la préservation des ressources hydriques à travers plusieurs projets visant à atténuer l’impact de la sécheresse.
Ces projets portent notamment sur l’exploration et la gestion participative des eaux souterraines, l’amélioration de la gestion des eaux de surface, la réutilisation des eaux usées, la lutte contre la pollution, ainsi que l’intensification des opérations de contrôle.
(MAP)