Les changements climatiques constituent un autre enjeu à fort impact pour le continent africain qui subit de plein fouet leurs effets sans pour autant en être responsable, a affirmé, mercredi à Rabat, la ministre déléguée chargé de l’Eau, Charafat Afilal.

Le fléau des changements climatiques n’impacte pas uniquement le volet environnement, mais il recèle un ensemble de risques favorisant la pauvreté, touchant la santé et affectant la stabilité de la population, a souligné la ministre qui intervenait lors d’une rencontre organisée par la Fondation diplomatique à l’occasion de la journée mondiale de l’Afrique. Le Royaume du Maroc, à l’instar des pays du continent africain, est exposé à l’impact considérable du dérèglement climatique notamment sur les ressources en eau, a-t-elle poursuivi, précisant que l’eau est la première ressource naturelle affectée, étant donné que le régime hydro-pluviométrique du pays est dominé par une forte irrégularité dans l’espace et dans le temps.
Le Royaume estime que les changements climatiques constituent une problématique à traiter dans le cadre d’une approche fondée sur le principe de la responsabilité commune mais différenciée, a fait savoir Mme Afilal.
Pour répondre aux défis climatiques d’une Afrique vulnérable, il est impératif d’œuvrer pour une action multilatérale, concertée et solidaire, a-t-elle noté, relevant que le Maroc ne ménage aucun effort en faveur de la coopération technique et l’échange du savoir-faire pour faire face aux défis climatiques en Afrique comme en témoigne les protocoles d’accords et les mémorandums d’entente et de coopération technique que le Maroc a conclus avec nombre de pays amis.
A cette occasion la ministre a annoncé la tenue dans le cadre du processus préparatoire de la COP 22 d’une conférence internationale sur l’Eau et le climat les 11 et 12 juillet 2016 à Rabat sous le thème « Sécurité hydrique pour une justice climatique », précisant que lors de cette conférence une table-ronde sera consacrée à « l’eau en Afrique, vers une justice climatique ».
De son côté, le directeur l’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates, Abdessalam Lazâar, a rappelé les initiatives du Maroc visant à former des Imams prédicateurs et des prédicatrices marocains et étrangers dans les domaines de l’Imamat et de l’orientation religieuse, précisant que depuis la mise en place de ces programmes en 2005 sous hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, 1650 prédicateurs et 600 prédicatrices ont été formés.
M. Lazâar, qui représentait le ministère des Habous Le Ministère des Habous et des Affaires Islamiques, a rappelé aussi l’inauguration par SM le Roi, le 27 mars 2015, de l’Institut Mohammed VI de formation des Imams prédicateurs et des prédicatrices, faisant savoir que 106 imams prédicateurs maliens ont bénéficié d’une formation de deux ans au sein de l’institut alors que 35 Guinéens, 37 Tunisiens dont 4 prédicatrices, 25 Français et 36 Nigérians ont profité de formation de mise à niveau et de perfectionnement de trois à six mois.
L’objectif est de mettre à la disposition des imams étrangers des outils leur permettant de diffuser un islam modéré et tolérant, a-t-il dit.
Pour sa part, le président de la fondation diplomatique Abdelati Habek a souligné que la proximité du Maroc de l’Europe n’a jamais éloigné le Royaume du continent africain, notant que le Royaume poursuit ses efforts en vue de renforcer ses relations bilatérales avec l’ensemble des partenaires du sud afin de contribuer au décollage tant attendu de cette partie de la planète.  Il a mis l’accent sur la nécessité de faire preuve de beaucoup d’imagination pour relever les défis économiques sécuritaires environnementaux et religieux et politiques du contient et ce, en scrutant en profondeur les enjeux actuels de l’Afrique.  La journée mondiale de l’Afrique (25 mai) offre l’occasion de célébrer l’action déterminée et tout l’engagement, à la fois, sincère, responsable et indéfectible du Maroc au service des causes, des intérêts et des idéaux de ce continent auquel il appartient et qu’il place au cœur de sa politique extérieure et de son action régionale et internationale, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI.

(MAP)