Le dessein d’une cité en marche

Incontestablement, c’est sous le règne du Roi actuel du pays que la ville d’Agadir s’ingéniera à gagner en notoriété. Depuis fort longtemps, elle s’était recroquevillée dans les oubliettes, alors qu’elle se relevait nonchalamment de sa secousse tellurique de 1960. Pendant tout ce temps où elle renaissait de ses cendres, elle se livrait à son sort à travers ses personnages qui ont blanchi leurs harnais, à toutes épreuves. A présent, ils seront très nombreux à se faire distinguer, dans tel ou tel domaine, par leurs volontés farouches de reconstruire la cité en décombres, tel que l’avoir brandi au monde entier Feu Mohamed V par le célèbre extrait de son discours, gravé à jamais, sur le Mur du Souvenir, au centre de la ville martyr. A l’époque, les bâtisseurs mettaient du cœur et du sérieux dans les axes clés de la refonte, comme le bâtiment, la pêche, le tourisme, les services. Mais, si au lendemain du cataclysme, on s’était attelé corps et âme, à la renaissance de la ville démolie aux deux tiers, l’Etat s’était curieusement abstenu de mener à terme, cet intérêt fétiche pour une contrée fort timorée. En dépit de sa position focale de Carrefour du Nord au Sud, ce bout de terre au potentiel si varié et riche en offres naturelle, économique et humaine, il se privait des investissements publics et des méga-projets structurants dont jouissaient ses homologues, dans les grandes métropoles du Royaume, tels Tanger, Rabat, Casablanca, Marrakech…Sans avoir guère une dent contre ce qui se faisait ailleurs, on se sent frustré et désabusé face à ce traitement assez ségrégatif pour semer autant de déceptions à cet effet. Cependant, au fil du temps, on s’est donc rendu compte qu’on se trompait sur le compte d’une région aussi active, porteuse et inéluctablement encline à constituer le relai  transitoire du levier subsaharien sur lequel le pays devrait compter pour l’entrain africain. Il va sans dire que le sursaut salutaire auquel la capitale du Souss est soumise par l’initiative à grande échelle du Souverain n’est, en fait que le tremplin d’une longue cavalcade adoptée à bras-le-corps par une équipée tonitruante en exercice, sous l’égide assidue et perspicace de l’Autorité régionale. En effet, on s’attendra à coup sûr, à une série de projets qui viennent garnir cette antichambre en remue-ménage à tue-tête qui s’opère un peu partout, dans les recoins de la ville. La cité serait sans doute, promue à un avenir engageant, puisque bien d’autres ingrédients du développement sont en cours d’étude ou de réalisation à caractère pluridisciplinaire, comme c’est le cas du (PDU) où il est question de plusieurs édifices sur des pôles sectoriels destinés à la santé, la culture, la mobilité, la détente, l’économie, les loisirs, le cadre de vie. Les décennies de froideur dont fut victime la région, malgré son atout fécond, ne sont plus dorénavant qu’une réminiscence triste qu’il va falloir proscrire pour le bien de la postérité !                                        

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