Le grand malheur des zones glaciales

La pluie tarde à venir et sème le désarroi dans nombre de régions du Royaume. Les champs des petits agriculteurs se déshydratent, au fil du temps. De surcroît, la vague de froid glacial qui souffle dans la quasi-totalité du territoire national est en passe d’occasionner de gros dégâts. Les paysans pâtissent devant ces intempéries, de plus en plus rudes. Comme l’on sait, ces agriculteurs qui exercent globalement des activités vivrières, sont, pour la plupart, étouffés par des charges et des crédits. La zone du Souss Massa, à titre indicatif, s’affecte profondément par cette pénurie pluviale, mais également par l’avalanche de qui s’attaque aux productions agricoles, en particulier dans les contrées montagneuses de Taroudant et de Chtouka Ait Baha. Les pertes générées par ces carences hydriques et ces austérités climatiques, prennent de l’ampleur chez les petits agriculteurs dont les cultures ne sont pas protégées. Cette situation tend à préoccuper cette large frange de populations rurales défavorisées. Leurs pairs ouvriers agricoles, quant à eux, souffrent le martyr avec un patronat qui, à longueur de journée, n’hésite pas à violer les dispositions du code de travail et, en conséquence, à limoger les travailleurs pour des motifs infondés. Il faut dire que les affres des petits agriculteurs se sont accentuées par le manque des précipitations. On se demande aujourd’hui, comment pourraient-ils joindre les deux bouts. Tous les efforts consentis en termes d’injection d’appuis pour la valorisation de ces productions abattues, d’une traite, par le froid de canard, accompagné de vent ravageur, sont tombés à l’eau et causent une réelle calamité dans les milieux agricoles. La problématique de l’assurance des plantations et d’indemnisation des petits fellahs est posée de manière franche et sérieuse. D’autre part, les détériorations qu’ont connues toutes ces espèces agricoles auront pareillement des incidences négatives sur le marché interne. Le consommateur verra les prix des légumes constamment en hausse, au moment où les matières premières ne cessent de flamber. Ces dégâts dont le volume n’est pas encore identifié provoqueront aussi des déséquilibres certains et auront des effets négatifs sur les disparités sociales. Ce qui montre bien le degré des pertes envisagés et on voit mal comment on arriverait à les combler, d’autant que ces cultures approvisionnent substantiellement le marché interne. Il  serait donc urgent d’intervenir dans les meilleurs délais afin de sauver la saison agricole et de préserver les intérêts des petits agriculteurs qui endurent le calvaire. Il est question de leur apporter tout le soutien nécessaire pour qu’ils se libèrent du marasme des endettements et des crédits et de s’atteler à mettre en œuvre une loi d’assurance relative aux productions agricoles qui s’affectent par les changements imprévus du climat entrainant les vagues de froid glacial ou de chaleur torride.

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