Le marché du cinéma et de la télévision africains

2ème Mica en marge de Fespaco

La 20-ème édition du Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), qui réunit producteurs, distributeurs, diffuseurs et porteurs de projets, s’est ouverte, dimanche à Ouagadougou, en marge du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Fondé en 1983, le Mica est né de la volonté des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel du continent, souvent confrontés à un manque d’espace pour la promotion de leurs oeuvres, d’avoir un marché autonome et propre au film africain.

Outre les rencontres d’affaires, le Mica va accueillir jusqu’au 22 octobre des rencontres de promotion et d’échanges, des ateliers, des tables rondes et des master classes.
Le Mica permet de mettre en relation commerciale des porteurs de projets ou d’oeuvres cinématographiques et audiovisuels (distributeurs et producteurs de films) et acheteurs (plateformes de streaming, télévisions, festivals…), a déclaré sa directrice, Adjararatou Bancé, citée par des médias.

« Le Mica permet d’avoir l’ensemble des structures qui interviennent dans la production des oeuvres cinématographiques et audiovisuelles, des acteurs, sponsors et distributeurs des films africains pour discuter des différentes problématiques », a affirmé, pour sa part, le ministre burkinabè de l’Industrie, Harouna Kaboré.
« C’est très important, au delà des films qu’on va voir au Fespaco, de savoir qu’il y a un marché qui s’organise, qui se structure pour que les politiques publiques puissent davantage prendre des décisions pour accompagner les différents acteurs », a-t-il estimé.

La 27ème édition du Fespaco s’est ouverte samedi soir dans la capitale Burkinabé avec la participation du Maroc.
Donnant le coup d’envoi de ce festival, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a invité les acteurs à réfléchir sur les verrous qui empêchent le cinéma africain de prospérer.

 » L’ensemble des acteurs du 7e art doivent se pencher à cette rencontre culturelle du Burkina Faso sur les verrous qui empêchent le cinéma africain de prospérer « , a déclaré le président Christian Kaboré.

La cérémonie d’ouverture de ce festival, qui se poursuivra jusqu’au 23 octobre, a été marquée par la projection du film « Atlantique » de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop, qui dépeint la situation des migrants et de la jeunesse.
Sur 1.132 films inscrits au Fespaco, 17 long métrages de fiction ont été sélectionnés pour la compétition officielle et sont en lice pour l’Etalon d’or du Yénnenga. Les réalisateurs ont issus de 15 pays du continent.

Le jury de la 27è édition est présidé par le réalisateur et producteur mauritanien Abderrahmane Sissako, César du meilleur film 2015 pour « Timbuktu ».

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