Le quatrième pouvoir !

Toute une polémique s’anime autour de la presse et en particulier, le volet électronique. Meublant intensément le champ médiatique marocain, ce département se fraie une large marge d’intérêt dans le quotidien des couches sociales. Par cette extension effective, la pluralité d’expression et de  communication, toutes disciplines réunies, s’élargit de plus belle, au service de la démocratie et du progrès.En l’espace de quelques années, la presse électronique s’est grossie comme une boule de neige, partout dans les grandes et petites villes du pays. Une bonne chose si l’on sait que l’information «non officielle», qu’on avait, peut-être l’habitude de lire, à échelle réduite, dans la presse écrite, circulait directement en ligne d’une manière instantanée. Une réelle révolution sur ce plan, d’autant plus que cette promptitude constitue, il est vrai, un véritable outil de dénonciation des formes de dérapage, de dépassement et de dépravation.Cependant, si la presse électronique permet tout ce potentiel informatif et rédhibitoire dans la vie quotidienne, il en résulte, en revanche, que des manies inacceptables font leur apparition au sein de ce phénomène. Faute de dispositifs régulateurs de cette «profession», en termes de règlementation, tout individu se paie le luxe de s’approprier un site électronique et de diffuser des insanités comme bon lui semble. On se retrouve alors avec des pseudo-journalistes, chauffeurs de taxis, serveurs de cafés ou encore employés exerçant diverses autres fonctions, qui versent fréquemment dans des «copier-coller» et des «présumés-scoops» sans investigation ni recoupement. Ces conduites attentatoires à la déontologie et à la vertu sociétale altèrent le paysage médiatique national et incite à la débandade et au pourrissement du métier du journalisme qui se veut un levier sain de pédagogie sociale et de relèvement societal. La mise en place d’un code régissant le domaine est également une bonne chose en vue d’y mettre de l’ordre, de la conscience et du civisme ne serait que nécessaire face à cette dérive mortifère. Il est donc impératif de veiller à l’application de toutes les dispositions de la nouvelle réforme, sans atermoiement ni ajournement, même si certains barons de cette presse de «caniveau» émettent des résistances à ces actions salutaires. On devrait alors mettre un terme à cette gabegie qui gangrène la mission noble de la presse, depuis déjà longtemps…

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