Le Raja toujours dans la tourmente

Annoncé initialement pour hier jeudi, la manifestation de protestation des supporters du Raja de Casablanca contre le nouveau président, Said Hasbane, a été avancée à mercredi. Les protestataires ont voulu profiter de la conférence de presse tenue, dans  le même jour, par Hasbane qui a fait sa deuxième sortie médiatique, en un mois, depuis son atterrissage chez le club des Verts, en juin dernier.

En effet le ras-le bol des supporters rajaouis dont surtout les Ultras Eagles ne cesse de s’amplifier contre le président, SaïdHasbane qui venait de succéder à l’ancien patron des Verts, Mohamed Boudrika. Ce dernier serait derrière la mobilisation de ses proches supporters, au nombre des dizaines, qui se sont rassemblés près du complexe du Raja à l’Oasis. Ils ont exprimé leur colère en brandissantdes banderoles, exigeant la démission de Hasbane qui est pourtant fraichement mis dans le bain. Ils l’accusent déjà et non seulement pour sa mauvaise gestion mais aussi et surtout contre ses déclarations fracassantes quant au déficit hallucinant de 16 milliards 800 millions de centimes du Raja, déclarations faites lors de sa première conférence de presse au lendemain de son élection à la tête du club.

«Hasbane devra assumer sa responsabilité puisque c’est lui qui a préféré prendre la direction du club dans cette situation jugée catastrophique», disent certains supporters qui sont plus réalistes.

« Le Raja n’est pas tellement endetté, il a seulement moins de 2 milliards de déficit…»,  réclament d’autres en se référant à leur président préféré, Boudrika, qui n’a déclaré que la somme d’un milliard de centimes lors de l’Assemblée générale du club.

Entre Boudrika et Hasbane, le Raja reste le plus perdant. Le club est toujours dans la tourmente en ces moments de préparation pour la nouvelle saison. Plusieurs joueurs qui réclament leurs dus et qui relèvent de la saison écoulée boycottent toujours les entraînements.

Le club vit dans une crise catastrophique. Boudrikaen assume une grande responsabilité avant de sortir par la petite porte, sachant bien que les Rajaouis avaient déjà tiré la sonnette d’alarme en réclamant son dégagement à maintes reprises. Aujourd’hui, il veut retourner par la fenêtre d’un club dans le coma. L’hémorragie continue et une intervention de sauvetage s’impose dans les brefs délais. Hasbane est aujourd’hui le plus concerné en compagnie des véritables composantes du club dont les anciens dirigeants qui ne doivent pas rester les bras croisés. Boudrika, lui, il s’est éclipsé sans même rendre les comptes devant les assises du club et la majorité de ses adhérents qui sont allés plus loin en faisant appel à la Justice…

Nous y reviendrons.

Rachid Lebchir

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