Le Sahara était, reste et demeurera marocain, le conflit autour n’est que « superfétatoire »

Martin Ziguélé, ancien PM centrafricain,

DES de la MAP à Kinshasa Anouar Afajdar

Il y a une méconnaissance de l’histoire des États dont certains profitent pour avancer le principe de l’intangibilité des frontières après la colonisation dans le dessein de faire du « parallélisme facile » et du « sophisme », a souligné l’ancien Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, mettant en avant que « la réalité est autre: le Sahara était, reste et demeurera marocain et que le Royaume était un État souverain qui jouit de sa pleine intégrité territoriale même avant cette colonisation ».

« Lorsque vous avez une connaissance précise de l’histoire du Sahara marocain, vous vous rendez compte qu’il s’agit d’un conflit « inutile et superfétatoire », a indiqué M. Ziguélé dans une déclaration à la MAP en marge d’un séminaire organisé vendredi par le Cabinet d’affaires publiques (BM Patners), sous le thème « L’Union africaine à l’aune de la question du Sahara: comment passer d’une dynamique d’échec à une solution définitive servant l’unité africaine », ajoutant que ce différend ne devrait pas exister et ne nous permet pas d’avancer.

Dans ce sens, l’ex-Premier ministre a affirmé que Feu SM Mohammed V était à la base de la création d’une « Unité africaine », soulignant la nécessité que la jeunesse d’aujourd’hui et de demain en soit parfaitement consciente.


Ainsi, l’ancien responsable centrafricain a fait valoir que l’expulsion de la pseudo « rasd » compte tenu de la convergence de cette décision avec la nécessité de réengager l’Union africaine (UA) dans ce soutien actif, crédible et impartial à l’ONU ne doit pas être considérée comme un objectif tabou ou inatteignable, mais plutôt s’inscrire dans une dynamique où prévalent réalisme et pragmatisme pour mettre fin aux divisions superflues. « On ne peut pas à la fois aller vers la construction de l’Afrique et en même temps disséquer les États », a-t-il insisté.

En outre, M. Ziguélé a salué les actions de SM le Roi Mohammed VI qui a choisi de s’intéresser à l’Afrique « au moment où tout le monde disait que le Continent était perdu », notant qu’au-delà des mots et des discours, ce qui a retenu l’attention de tous les pays africains, c’est le caractère concret de la coopération entre le Maroc et ses frères du Continent dans tous les domaines.

S’agissant des perspectives de coopération Sud-Sud, l’ex-Premier ministre centrafricain a appelé les pays à échanger davantage avec le Maroc, pour maintes raisons, dont sa richesse en matière de ressources humaines, arguant ses propos par son premier stage professionnel effectué au Royaume. Ce séminaire, qui a pris la forme d’une discussion ouverte, a réuni une soixantaine de participants et une trentaine d’intervenants de cinq pays de la sous-région, à savoir l’Angola, le Cameroun, le Gabon, la RDC et la Zambie. Parmi les intervenants figuraient des personnalités politiques, des experts et universitaires, des économistes et représentants du secteur privé, des membres de Think Tanks et d’éminents membres de la société civile, qui ont mené un exercice intellectuel stimulant, construit sur une approche inédite, celle du pragmatisme, de la sérénité, de la scientificité et de la recherche de solutions concrètes à un différend régional qui continue de miner la stabilité, la paix et la sécurité de l’Afrique, ainsi que son intégration économique, sous-régionale et continentale.

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