Le subterfuge espiègle d’une imposture

A la veille de l’AG du CRT d’Agadir

Saoudi El Amalki

Quelle mouche tsé-tsé avait bien pu piquer un postulant trop hâtif à la présidence du Conseil Régional du Tourisme (CRT) d’Agadir-Souss  Massa ? Sans guère s’aligner aux dispositions des statuts qui régissent la procédure légale à suivre relative à l’assemblée générale élective de cette instance associative du secteur, le prétendant au perchoir s’engouffre dans une démarche, entachée de grosse tromperie. Visiblement entraîné dans le cloaque par une gaminerie dérapante, mais également par des chenapans artificieux, le coquin « candidat » s’est payé la tête d’une flopée d’acteurs du domaine et de journalistes en les conviant à la présumée « table ronde » autour du thème de tourisme pour se faire carotter, sans aucun scrupule, dans une sorte de manipulation pré-électorale. Tout en retenant l’assistance dans un débat bluffé sur le secteur, les baratineurs ont fini par poser un lapin à l’audience piégée à l’annonce inopinée du prochain «président» du CRT et de son équipe, par le rituel numéro des présentations, sous les yeux médusés de la quasi-totalité des présents. Une rouerie des plus infâmes pour un professionnel qui s’est toujours montré discret et flasque sur toute la ligne, en compagnie de ses semblables de la profession. Quel serait donc le challenge pour cet outsider qui se permet de tomber bas, à la conquête du juchoir de l’instance fédérative ? A priori, il n’y a pratiquement aucun mal que de convoiter ce poste dans toute la légitimité la plus requise, encore faut-il le faire dans les règles de l’art, en se référant avant tout, aux procédures statutaires à entreprendre. Il est alors primordial de se conformer au processus auquel on s’est savamment attelé, bien avant la mise en avant de la structure du tourisme, par la contribution efficiente des ténors aussi aguerris qu’altruistes notamment Saïd Scally, réel panthéon national du secteur. Ensuite, on se demandera si le concurrent farceur s’était  assuré de sa pugnacité à mener la barque à bon port, de sa sagacité de faire front aux aléas du chemin à parcourir et de son aptitude de redorer le blason d’une destination endolorie par les affres de la crise pandémique. « Vive celui qui connaît bien ce qu’il vaut ! », dirait la sagesse arabe. Cet adage connu dans le milieu de chez nous, conviendrait bien à l’attitude de notre présomptueux candidat aux capacités fluettes en matière de savoir et de maitrise de tous les rouages de l’industrie du tourisme. Il ne fait pas de doute que la promotion du tourisme dans notre pays, est assujettie de la présence impérative de nombre d’attributs relevant de la compétence de ses décideurs, des moyens à pourvoir et surtout de la bonne foi de son écosystème. Ce que suggère le candidat en flagrante « imposture » ne sied à nulle part de ces assises professionnelle et déontologique de la pratique touristique. Qu’attend-t-on donc de ce comportement maculé à la fois d’ignorance, de déloyauté et de canular ?

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