Le tourisme n’aime pas le mensonge!

Le secteur du tourisme, respire-t-il mieux ? Si l’on croit aux chiffres que pond, chaque an, le département de tutelle, on ne devrait alors qu’en être comblé ! Sauf qu’en vérité, les statistiques ne reflètent guère la réalité des choses.

Comment peut-on donc faire des progrès dans les vaisseaux du maillon de l’économie national, si on continue de verser dans le mensonge, sans scrupule ? Se lancer dans un satisfecit béat qui trompe l’état réel des destinations, c’est autant se piquer le poignard de la trahison sur le dos de ce domaine déjà en fébrilité constante.

Qui voudrait-on induire en erreur par ces chiffres trompeurs ? Les Tours Opérateurs qu’on voudrait courtiser, se branlent face à ces excès irréfléchis, en profitent pour bien négocier et finissent par brader les tarifs de marché.

Pis encore, on se permet aussi de jeter dans le bain une stratégie chancelante qui, au bout du chemin, chavire totalement. Le cas du plan azur sur lequel on avait fondé tous les espoirs pour la relance du tourisme est criard. Les visions décimales auxquelles on avait nourri tant d’espoir semblent tomber à l’eau et, en conséquence, de faramineux capitaux sont jetés par la fenêtre pour un secteur qui broie du pain noir.

Toute cette tentative qui cale aujourd’hui, pareil à celle de l’enseignement aux plans infructueux, a voué l’échec, puisqu’on s’était comporté sans méthode ni civisme. On se précipitait beaucoup plus à tirer du profit personnel que l’intérêt général de la nation.

Le tourisme est avant tout une question de valeur qui forge les mentalités et édifie les volontés. On ne peut nullement faire du tourisme en étant malhonnête et incivique.

Dire récemment qu’on est à trois millions d’arrivées, toutes nationalités confondues, relève de la pure menterie, puisqu’on se vante de dépasser les onze millions lors de l’année écoulée. On croit savoir qu’Agadir n’en fait qu’un million, alors où est passe le reste, soit huit millions? Dans quelles autres destinations, les huit millions arrivées sont-elles casées, sachant que les capacités de lits sont, pour la plupart, modiques.

Pendant des décennies, le tourisme bat de l’aile, en particulier dans des stations telle Agadir qui trouve beaucoup de peine à se relever, lors de ses dix dernières années. Le redressement nécessite, en fait, beaucoup d’effort en termes de gouvernance, certes, mais également en matière de synergie et communion, en favorisant sans cesse, le savoir-faire et le sérieux et en barrant la route aux intrus et aux opportunistes.

Le CRT qui chapeaute la destinée du secteur, à travers le dialogue et la mobilisation de toutes les composantes, devrait jouer le rôle vertueux. Heureusement qu’on l’ait mis sur les rails de la légalité, grâce aux louables services de certains vieux routiers et surtout de l’intervention salutaire de l’Autorité de la région.

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