L’enseignement à distance suscite à nouveau la grogne des parents

Confusion quant à la fermeture de certaines écoles !

Par Fairouz EL Mouden

Le rythme de fermeture des écoles s’accélère d’une semaine à l’autre au grand malheur des élèves et leurs parents. La montée en flèche des contaminations au Covid et son nouveau variant Omicron frappe de plein fouet et touche tous les secteurs d’activité. Les établissements scolaires  sont toujours les premiers à subir les décisions de fermeture dés que le nombre de contamination par établissement dépasse 10 cas. Casablanca occupe, encore une fois, la tête de liste par rapport aux nombres d’écoles déjà fermées à l’échelle nationale à cause de la Covid. Plus d’une trentaine d’établissements ont suspendu l’enseignement en présentiel et  adopté le mode distanciel.  Néanmoins, d’aucuns s’interrogent aujourd’hui pourquoi la fermeture des écoles ne  concerne  pour le moment que certaines écoles types mission étrangère et/ou homologuées et  épargne la quasi-totalité des écoles publiques et bilingues marocaines. Il faut dire que la grogne des parents d’élèves augmente d’un cran face à l’attitude des autorités qui ne tardent pas de fermer quelques écoles au  moment où toutes les autres restent ouvertes et poursuivent leurs programmes normalement. Certes, ce n’est pas le nombre de contaminations à la Covid qui manque dans les autres écoles parmi le corps enseignant et celui du personnel ni encore parmi les familles d’élèves qui n’estiment pas nécessaire de communiquer l’état de santé de leurs enfants pour éviter le passage en mode distanciel ?

La suspension des cours en présentiel s’enchaine d’une semaine à l’autre dans certaines écoles uniquement. Conformément au protocole sanitaire exigé par les autorités, l’augmentation importante des cas positifs à la Covid parmi les élèves et le personnel de l’école nécessite la fermeture de l’établissement pour une période minimum de 7 jours. C’est le cas aujourd’hui d’un bon nombre d’écoles dont les élèves et les parents restent dans l’expectative.

Le nombre de contamination monte crescendo et l’on craint une suspension des cours pour une période plus longue. Déjà, certains chefs d’établissements scolaires trouvent que la reprise après une semaine de fermeture reste hautement risquée vue les informations recueillies au quotidien auprès du personnel et de leur famille et auprès des parents des élèves. La situation est loin d’être rassurante et le pic de la pandémie s’étend pour quelques semaines encore.   La réouverture des écoles  pour les fermer de sitôt semble inquiéter les directeurs de certains établissements scolaires vue les échéances de certains examens blancs notamment pour les niveaux du brevet, première et Bac.   Lors d’une réunion avec les associations des parents d’élèves, le proviseur de lycée Lyautey n’a pas caché son inquiétude quant à la reprise des cours d’ici la fin de la semaine pour les suspendre deux jours plus tard. De son avis, cette instabilité, risque d’être compromettante l’année scolaire   et augmente les risques sanitaires d’où sa proposition de report de la reprise des cours jusqu’au 24 janvier.   

Le distanciel à nouveau imposé par les autorités dans certaines écoles suscite la colère des parents d’élèves qui dénoncent une perturbation de l’apprentissage et une dégradation du niveau scolaire.  

La place des élèves étant à l’école, les associations de parents d’élèves restent peu convaincu des arguments avancés par le directeur du pôle de Casablanca pour un report jusqu’au 24 courant car la situation sanitaire serait toujours préoccupante et que rien n’indique un fléchissement du taux de contamination d’ici là .  Aussi, il faut dire  que le bilan des deux dernières années en termes d’apprentissage accuse une dégradation sans pareille des compétences et de retard de connaissance sans parler des perturbations psychologiques constatées chez de nombreux élèves. 

L’on s’interroge aujourd’hui aussi sur cette notion d’égalité de chance dans les apprentissages au moment où la grande majorité des élèves continue d’aller tranquillement à leurs écoles et d’autres non sous prétexte de cas de contaminations. La confusion est de taille car un simple dépistage dans les écoles publiques et bilingues révélerait un degré de contamination simplement très élevé que dans les autres écoles où 10 cas Covid  requièrent la fermeture immédiate.     

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