Les chambres professionnelles au perchoir!

Nul besoin de rappeler l’importance capitale que revêtent les chambres professionnelles dans l’élaboration des politiques publiques au sein des réseaux économiques du pays dont l’agriculture, le commerce, l’industrie, la pêche, les services et l’artisanat constituent les outils de propulsion.

Toutefois, indépendamment des clivages frôlant souvent la propension politicienne, on ne cessera pas de s’interroger sur le rôle des chambres professionnelles qui, jusqu’à présent, se limite à une fonction consultative. Il est bien évident que ces structures élues sont, pour la plupart, loin d’accéder au niveau de la bonne gouvernance, vu les déficits criards en termes de ressources humaines qui entachent malheureusement des chambres dirigées, pour leur majeure partie, par  des «profanes» ou encore des «opportunistes», bien en de çà des attentes de ces catégories de la vie active.

Cependant, il n’en demeure pas moins vrai que, acculer les chambres professionnelles à une mission quasiment insignifiante, sans moyens idoines ni logistiques suffisants, s’avère une entreprise aberrante qui entrave la bonne marche de l’économie nationale.

Aussi bien la  nouvelle croisière du secteur de l’agriculture qui s’appuie concrètement sur la compétitivité régionale, à partir des produits du terroir que la vision du tourisme calquée sur les PDR et le nouveau code artisanal qui valorise tant l’artisan que le patrimoine régional à multiples cachets identitaires et l’option de l’accélération qui branle le corps industriel…, le champ de manœuvre des chambres professionnelles, toutes catégories confondues, devrait, à priori, jouir de latitude décisionnelle et de largesse budgétaire pour toutes ces institutions constitutionnelles, en vue de leur assurer et maintenir toute la personnalité appropriée et leur conférer une motivation permanente à même de stimuler  des cadres empreints d’idées novatrices. Il va donc falloir, s’atteler à faire valoir ces rôles décisifs par la révision des lois en cours, de concert avec les profondes mutations actuelles.

Ce à quoi tente de parvenir visiblement l’actuel ministre de l’industrie, du  commerce et de l’économie verte et numérique. Depuis déjà plus de sept ans, le département de tutelle est en passe de palier à cette situation obsolète. D’autant plus que, de par leur caractère «socio-économique» vital, les chambres se voient  largement «accaparer» par des bonnets dont le tracas de l’intérêt suprême n’est guère dans l’ordre du jour de leur quotidien.

Lors des délibérations au sein de la commission parlementaire des secteurs de production, relatives à l’étoffement de statuts des chambres de commerce, d’industrie et des services, le responsable gouvernemental avait révélé l’âpreté et la complexité de consultation et de concertation de ce labeur afin de passer à un registre plus édifiant à ce propos. Selon lui et bien d’autres observateurs des questions publiques nationales, il s’est avéré qu’il y avait bien des chambres dont le président émergeait du lot, par son altruisme, sa sobriété et surtout son intégrité, notamment celui de la chambre de commerce, d’industrie et des services du Souss Massa, Karim Achengli.

Certainement façonnée dans le moule de son regretté père, Lahoucine Achengli, réputé également pour son patriotisme et son dévouement, la progéniture s’érige en réel modèle de ce pouvait être une chambre professionnelle totalement acquise au service de la Nation, en général. Le ministre n’a pas manqué d’en faire l’illustration élogieuse pour le grand plaisir d’une région résolument tournée vers le développement que le Souverain vient d’en mettre les contours sur les tremplins de la relance.

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