Les dangers de la hausse des prix

Ahurissant ! Horrifiant ! Invraisemblable ! Lacrue excessive des prixrelative auxproduits alimentaires, exaspère la moyenne et petite bourse des larges franges de la société. On n’en aura jamais assez d’endécrier, non sans désolation, l’atrocité irascible que subissent les populations déshéritées. Le ras-le-bol est au paroxysme, persistantet sans fin qui se profile à l’horizon. Désemparé et déconfit, le conseil de l’Exécutif vient de reconnaître la chronicité et l’asphyxie de la flambée inédite qui atterre impitoyablement au quotidien,le foyer marocain. La télévision abeau tenter de rassurer l’opinion publique, à travers desgrilles tarifaires des aliments et des rondes de contrôle des services concernés, le ver est  déjà dans le fruit etne fait que contredire les racontars fallacieux des caméras.La colère collective escalade crescendo dans les rues et les placespubliques, face à ladémission  déconcertante desdécideurs, sans réaction effective, afin de mettre un termeà la crise inflationniste. Bientôt, la boule de neige des soulèvements populairespointepar-ci, par-là à des cadences galopantes, un peu partout sur le territoire, à couteaux tirés, en ce mois sacre de piété et de dévotion. On aura craint sérieusement des débordements sinistres, menaçant la stabilité et la paix sociales car le ménage marocain est horriblement affecté. En revanche, la riposte alarmante provient du Haut Commissariat au Plan (HCP) dont les conclusions font état de dangerosité de cet effondrement du pouvoir d’achat, devant l’exorbitance des tarifssur le marché. Mieux encore, il met en garde de l’aspect structurel et non conjoncturel de hausse des tarifs des produits de première nécessité, occasionnée par l’inactionréelle en direction de mesures concrètes, visant l’éradication de la pression de l’inflation, tel que prodiguées par nombre de pays en pareilles circonstances.Il ne fait donc de doute quela situation critique qui se prolonge de manière inquiétanteau sein des souches démunies, était systématiquement causée par les chaînes de production, depuis la phase desfermes à latable, en passant par la prolifération nocive des intermédiaires et des spéculateurs. Il n’en demeure pas non moins vrai que la politique publiqueagricole  du Plan Maroc Vert (PMV),avait prIorisé une agriculture orientée vers l’export aux dépens de l’autosuffisance aux marchés internes du royaume. Ceci étant, il devient alors de plus en plus, impératif de faire face aux montées effrénéesdes prix qui risquent de mettre le pays dans un tourbillon de tension et de rixe entre les manifestants et les services d’ordre

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