Le Maroc connait bien ses premiers adversaires de la prochaine coupe d’Afrique des nations prévue au Gabon entre le 14 janvier et le 5 février. Le tirage au sort de la CAN 2017, effectué mercredi dernier à Libreville, l’a placé dans le groupe C en compagnie de la Côte d’Ivoire, la RD Congo et le Togo.
Lors d’une cérémonie animée par le président de la CAF, Issa Hayatou, et déroulée en présence de représentants des seize équipes qualifiées pour la phase finale de la CAN 2017 dont la nôtre avec le sélectionneur national Hervé Renard, le tirage au sort a été plus ou moins clément pour les Lions de l’Atlas qui évolueront face à des adversaires pas faciles à maîtriser.
On a tout d’abord hérité du gros morceau ivoirien, encore une fois, puis les Eléphants et les Lions de l’Atlas vont se rencontrer à double reprises pour le compte de la phase des groupes du dernier Cap menant vers le Mondial 2018. Champions d’Afrique en compagnie de ce même technicien français, les Ivoiriens pourraient nous jouer encore une fois un mauvais tour si les Lions de Renard ne prennent pas toutes les mesures nécessaires, non seulement pour chasser le signe indien de se contenter souvent du simple premier tour mais aussi et surtout pour réussir la CAN tout entière. Cela passe par une première victoire, le 16 janvier, au détriment de la RD Congo, demi-finaliste en 2015 alors que ses joueurs locaux sont champions du CHAN 2016. Une seconde victoire le 20 janvier contre le Togo, donné petit poucet du groupe, est de nature à ouvrir les portes du 2e tour pour les Lions de l’Atlas sans avoir le souci des Ivoiriens le 24 janvier pour le 3e et dernier match du premier tour.
Les 3 premiers matches de l’équipe du Maroc restent donc jouables pourvu que nos Lions gardent confiance. Même chose pour le coach Renard bien qu’il reste un peu soucieux pour ses poulains dans un groupe qu’il a qualifié de très difficile. Renard qui n’a pas caché ses inquiétudes de croiser des adversaires de tailles pense également au lieu des rencontres programmés au stade de la ville d’Oyem, au nord du Gabon. Il souhaite que ce terrain dont il ne connait pas très bien son infrastructure soit à la hauteur, car c’est très important pour d’une équipe voulant réussir sa CAN.
Quoi qu’il en soit, l’équipe nationale qui progresse d’un match à l’autre, devra sortir le grand pour réussir sa mission surtout qu’elle reste mieux lotie que les sélections des autres groupes. A titre d’exemple, le groupe B qualifié de groupe de la mort où vont se livrer les deux autres sélections magrébines, Algérie et Tunisie. Ces deux équipes de tailles, quart finalistes de la CAN 2015 organisée en Guinée Equatoriale seront croisées dans un derby maghrébin à l’horizon. Il s’agit d’un match phare de la CAN 2017 avant de penser aux autres adversaires, le Sénégal, une équipe très athlétique, et le Zimbabwe, un néophyte qui n’est pas à sous-estimer et qui pourrait créer la surprise.
Même chose pour le groupe D où se trouve le Ghana plusieurs fois vainqueur de la CAN, le Mali un grand habitué, l’Egypte qui revient après une absence depuis ses 3 derniers trophées gagnés en 2010, 2008 et 2006 sans oublier l’Ouganda qui ne sera pas là pour la simple figuration.
Reste le groupe A où évolue le pays organisateur, le Gabon, et qui s’annonce souvent facile bien les autres composants sont à prendre en considération tels le Cameroun qui est à la recherche d’un nouveau sacre ainsi que le Burkina Faso et la Guinée Bissau.
Donc bonnes chance à nos Lions et à Renard même s’il a exprimé son vœu de se qualifier au moins les quarts de finale. Le Maroc devra y aller plus loin… le sacre final qu’il cherche depuis plus de 40 ans quand les Lions avaient remporté le premier et dernier tire en CAN 1976 en Ethiopie.
Rachid Lebchir