Les parents d’élèves dans le flou total

Prolongation de l’année scolaire

Khalid Darfaf

La décision du ministère de l’Education nationale portant sur le report de la rentrée scolaire au 1e octobre prochain continue encore à défrayer la chronique.  Beaucoup d’élèves sont dans l’embarras, notamment ceux qui suivent leurs études du baccalauréat  et devant passer les concours d’accès aux grandes écoles supérieures situées à l’étranger. Certains évoquent le fait que ce report va impacté le temps scolaire, ce qui débouchera sur la prolongation de l’année scolaire jusqu’au mois de juillet. Dans un tel cas de figure, une telle décision va assurément anéantir complément les chances des centaines d’élèves marocains, désireux de poursuivre leurs cursus scolaires à l’étranger. 

Contacté par Al Bayane, Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des parents d’élèves au Maroc, dément catégoriquement une telle information, en soulignant que la réunion qui a eu lieu avec le département de tutelle n’a pas du tout soulevé une telle question. Il faut dire, selon interlocuteur, que la prolongation de l’année scolaire demeure une option impossible voire relève de l’absurde et ne sert en rien l’intérêt des élèves. Abondant dans le même ordre d’idées, Noureddine Akkouri a fait savoir que la réunion avec le ministère a été axée sur l’adaptation des programmes et la gestion du temps scolaire, point barre, tout en notant qu’une commission ad hoc  a été mise en place.

Toutefois, le communiqué du ministère, rendu public, suite à sa rencontre avec les représentants de l’enseignement privé indique que les dates des vacances scolaires et examens seront reprogrammées et que l’année scolaire prendra fin en juillet 2022.

Pour Mohamed Ennahili, président de l’Union des parents d’élèves de l’enseignement privé au Maroc « la prolongation de l’année scolaire a fait l’objet d’un communiqué unilatéral émanant des patrons de l’enseignement privé suite à leur réunion avec le ministre de tutelle. » « Une réunion à laquelle les parents d’élèves n’ont pas été conviés, sachant que le département de Saïd Amzazi n’a pas du tout infirmé l’information», a-t-il poursuivi.

Pour Mohamed Ennahili : « si ce serait le cas, le ministère ne voulait alors que satisfaire la cupidité d’un lobby puissant à la veille des élections. » Et d’ajouter : « notre position est claire : nous rejetons catégoriquement la prolongation de la l’année scolaire ».  Mohamed Ennahili, estime que le ministère a failli à tous ses engagements envers les parents d’élèves, notamment la régulation des frais de scolarité. Afin de dénoncer une telle situation, l’Union des parents d’élèves de l’enseignement privé au Maroc a lancé le hashtag #Non aux études en mois de juillet.  

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