Les réunions entre le ministre et les associations sous enregistrement audiovisuel

Le ministère de la Justice et des Libertés a infligé un démenti par rapport à certaines informations véhiculées via quelques supports médiatiques, concernant une rencontre qui a eu lieu entre le ministre et une association œuvrant dans le domaine de la protection de l’argent public, apprend-t-on dans un communiqué publié mardi 19 avril 2015.

Ainsi, le chef du département de tutelle, tout en affichant son regret, considère que les déclarations contenues dans ce communiqué rendu public par ladite association a dépassé ce qui a été convenu entre les deux parties, en étant aux antipodes des règles déontologiques, précise la même source.

Le département de Mustapha Ramid a affirmé que, contrairement aux propos rapportés, il n’avait aucunement décidé, en raison des prochaines échéances électorales, du report des transferts des dossiers de corruption à la justice.   En termes plus clairs, la même source a souligné que le parquet général dans l’ensemble des tribunaux du royaume continue à recevoir toutes les plaintes y compris celles relatives à la corruption, que ce soit de la part du ministre ou un autre organe, et statue sur ces dossiers conformément aux lois en vigueur.

Abondant dans le même ordre d’idées, le ministre a précisé que le désaccord qui a eu lieu avec une association est dû au fait que cette dernière a jugé que certains verdicts sont cléments pour les affaires de corruption. Dans ce sens, le chef du département de tutelle a laissé entendre qu’il ne peut agir que dans le cadre des attributions qui lui sont définies par la loi et ne peut prendre aucune mesure avant la prononciation du verdict final.  En plus de cela, le ministre a précisé que l’arrêt du Conseil constitutionnel portant sur la loi organique régissant le corps des magistrats est on ne peut plus clair, avant de n’ajouter que le ministère veille à respecter l’indépendance du pouvoir judicaire, qui est d’ailleurs garanti par les conventions internationales, la Constitution et la loi. Sachant aussi, que l’association concernée, note le communiqué, s’est contentée d’émettre juste des impressions concernant des verdicts sans apporter des preuves concrètes.

Cela dit et eu égard à ce qui a été considéré comme allégations mensongères -colportées par des associations en quête du «sensationnel» – concernant la réunion du ministre, le département de la justice a désormais décidé de placer toutes les réunions sous un enregistrement audiovisuel, conclut la même source.

K.D

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