Les revers de la fiscalité

Les professions libérales s’insurgent vivement contre les mesures fiscales du PLF 2023. Après la rébellion massive des robes noires devant l’hémicycle et les cours d’appel, les médecins du secteur privé se sont manifestés également sur l’esplanade de l’institution législative pour les mêmes raisons. Il semble que les taxations contenues dans le document budgétaire font réagir vertement nombre de récalcitrants sur la voie publique, en désaccord ferme contre la politique de la fiscalisation de l’Exécutif, jugée exagérément abusive. Selon des invocations exprimées par les manifestants, il se serait agi de l’exorbité tyrannique de l’assiette tarifaire référentielle des impositions, formulée dans l’actuelle esquisse, en débat public. Il va sans dire que la fronde paroxystique qui se meut progressivement dans les rues, fait état de malaise chez de larges souches moyennes de la société. Il est bien certain que la profusion de ces agitations intempestives, émanant de cette classe considérée comme «relativement aisée» seraient sans doute, un allume-feu aux soulèvements des franges sociales beaucoup plus affectées par les sévices des coûts de la vie. Une contagion périlleuse qui menacerait la stabilité de la Nation dont les enjeux sont délicats, à plus d’un titre. Face à ces risques, il paraît que le gouvernement, ne pipant mot ni se prêtant à communiquer dans ce sens, s’en  met bel et bien, aux abonnés absents. D’une part, il tarde à trouver des terrains d’entente avec ces contestataires des divers métiers de la classe moyenne et d’autre part, il atermoie à atténuer les affres d’une crise populaire due aux flambées vertigineuses dont se plaignent atrocement toutes les petites bourses. En fait, il y a lieu d’affirmer sans être contredit que le gouvernement a surtout brillé du fait de soumettre certains syndicats, dans leur globalité, « sous sa camisole », les transformant pratiquement en créatures « dociles et domptées ». L’on se souviendrait de l’action syndicale des années 80 où les droits des plaignants sont défendus à coups de matraques, partout dans les usines et les fermes contre le patronat tortionnaire et ses multiples anges gardiens de l’oligarchie administrative !!! En se réfugiant derrière les facilités de la fiscalité, sans se donner la peine de mettre en œuvre la réforme du système fiscal dont les résolutions furent l’objet d’un large consensus lors des assises nationales, tenues en mai 2019 à Skhirate, le gouvernement se fourre le doigt dans l’œil et finirait par déclencher une grande « émeute populaire » dont les répercussions seraient, à coup sûr, lourdement fâcheuses. Certes, nul ne saurait se dérober des impôts qui restent, en effet, les vaisseaux par le biais desquels se nourrit l’économie nationale. De ce fait, il est loisible de dissuader les resquilleurs devant ce devoir national et préserver les rentes fiscales dans l’égalité et la transparence. Cependant, il est rédhibitoire de verser dans l’impunité face aux gros clients évasifs et de se contenter des revenus issus de prélèvements à la source des petits fonctionnaires et employés. C’est insensé voire immoral de recourir à ce genre d’agissements discriminatoires éhontés !  

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