L’Espagne se complique la vie avec son voisin

A vrai dire

Il semble bien que l’autorité espagnole se fait piéger par un canular monté de toutes pièces ou encore se plaît à jouer un vilain calcul, sans peut-être en mesurer l’effet  boomerang auquel elle s’expose.

En fait, comment se fait-il que ses services secrets n’aient pas pu déceler le déguisement bas du chef des séparatistes, alors qu’il foulait le sol ibérique, pour se faire soigner, avec un pseudonyme qu’il n’a jamais porté et un passeport malicieusement magouiller? Dans les deux cas de figure, notre voisin du nord se serait trouvé bel et bien à coup sûr, à côté de la plaque, vis-à-vis d’un partenaire traditionnel qui lui vouait sans relâche, l’expression du bon voisinage !

Il va sans dire que le patient affublé n’est ni un détenu politique, ni un cas sinistré pour être admis dans une clinique, avec tous les égards puisqu’il est entaché de forfaitures en termes d’homicides et d’atteintes aux droits humains dans le camp même de la communauté castillane. Il est tout à fait bien évident que, du côté de Madrid, la position expressément émise à l’égard de notre cause nationale, est conforme aux résolutions onusiennes relatives à la mise en avant de l’autonomie sur les provinces récupérées du sud, sous la souveraineté marocaine.

D’autre part, la convergence des visions sur les questions bilatérales d’ordre sécuritaire, sociale et économique ainsi que la réciprocité des échanges et accords névralgiques, sont de nature à se dispenser des clivages aléatoires avec des entités fictives auxquels les décideurs de l’autre côté de la rive méditerranéenne se mettent à s’évertuer.

A quelle manigance  aventureuse s’adonnent-ils, sachant que le Maroc tient sacrément au Sahara qu’ils avaient eux-mêmes remis aux ayant droits après des années de spoliation arbitraire ? Le fait d’admettre en son sein toute cette mascarade de la part d’une milice moribonde, au chevet de laquelle s’acharne une junte si embourbée, à son tour, dans  l’agonie par la rue grondante constitue, sans conteste, une réelle provocation voire une gifle à la Nation marocaine.

L’Espagne se met au pied du mur et se couvre de mauvais draps pour avoir égratigné l’amour propre de tout un peuple qui n’est pas toujours en mesure de cicatriser ses plaies antérieures et celles de ses présides encore sous dépossession. Le séparatisme qu’elle veut «attiser», à travers cette attitude attentatoire à la souveraineté marocaine, s’en plaint aussi et devrait s’en rendre compte pour le renforcement de nos États respectifs et la lutte solidaire contre leur  fractionnement affaiblissant.

L’Espagne est aujourd’hui fortement interpelée par son partenaire avec lequel elle a mis la main dans la main pour un voisinage édifiant!

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