L’Europe divisée entre soutien à l’est et mises en garde à l’ouest

Victoire du parti post-fasciste de Giorgia Meloni aux législatives italiennes

En Europe, les réactions étaient mitigées lundi au lendemain de la victoire du parti post-fasciste de Giorgia Meloni aux législatives italiennes, Pologne et Hongrie affichant leur soutien tandis que France, Allemagne et Espagne restaient sur leurs gardes.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré lundi que les Etats-Unis étaient impatients de travailler avec le nouveau gouvernement italien, mais qu’ils encourageaient le respect des droits humains. « Nous sommes impatients de travailler avec le gouvernement italien sur nos objectifs communs. », a écrit le secrétaire d’Etat sur son compte Twitter.

Le président de la république française, Emanuel Macron dit qu’il « respecte » un « choix démocratique » et appelle à « continuer à oeuvrer ensemble ». En revanche, son chef de gouvernement, Elisabeth Borne a averti que la France sera « attentive » au « respect » des droits humains et du droit à l’avortement. « Bien évidemment, on sera attentif, (avec) la présidente de la Commission européenne (Ursula von der Leyen), à ce que ces valeurs sur les droits de l’Homme, sur le respect des uns et des autres, notamment le respect du droit à l’avortement, soient respectées par tous », a-t-elle déclaré sur la chaîne BFMTV.

Le ministre espagnol des Affaires Etrangères José Manuel Albares a alerté lors d’un petit-déjeuner de presse sur le fait que « les populismes finissent toujours en catastrophe » et estimé que cette victoire intervenait à un moment où « deux modèles s’affrontent » en Europe, sur fond de guerre en Ukraine.

De son côté, l’Allemagne attend de l’Italie qu’elle reste « très favorable à l’Europe », a indiqué à la presse Wolfgang Büchner, porte-parole du gouvernement.

« L’Italie est un pays très favorable à l’Europe, avec des citoyennes et des citoyens très favorables à l’Europe, et nous partons du principe que cela ne changera pas », a-t-il lancé.

Bruxelles espère pour sa part qu’elle aura « une coopération constructive avec les nouvelles autorités italiennes », selon le porte-parole de la Commission européenne, Eric Mamer.

« La Commission et la présidente travaillent avec les gouvernements qui sortent des élections des pays de l’Union européenne. Il n’en va pas différemment dans ce cas-ci », a-t-il dit lors d’une conférence de presse quotidienne de l’exécutif européen.

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, a salué la « grande victoire » de Giorgia Meloni. « Grande victoire! Félicitations! », s’est exclamé M. Morawiecki sur Facebook, utilisant des émojis pour souligner que les deux pays seraient forts ensemble. Un enthousisame partagé par le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, qui a twitté « Bravo, Giorgia! une victoire bien méritée. Félicitations! ». « Nous avons plus que jamais besoin d’amis partageant une vision et une approche communes de l’Europe », a jouté son directeur politique, le député Balazs Orban. Dans plusieurs pays européens, les formations d’extrême droite se sont réjouies de la victoire de Mme Meloni.

« Le peuple italien a décidé de reprendre son destin en main en élisant un gouvernement patriote et souverainiste », a tweeté la française Marine Le Pen, du Rassemblement National (RN).

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