Liberté et la Dignité ou thèse et antithèse !?

Conférence du Dr Lahoucine Bellouch à Agadir

Saoudi El Amalki

Dr Lahoucine Bellouch, éminent  chercheur et fin érudit, vient de régaler encore une fois, un foisonnement pléthorique d’étudiants ayant pris d’assaut la salle de la faculté de sciences juridiques, économiques et sociales d’Agadir. Tissant un discours marqué de discernement raisonné, avec de temps à autre, une touche d’humour pour détendre l’humeur, l’orateur s’évertuait à scruter des concepts empreints  de la philosophie, de la moralité, d’éthique et de la jurisprudence, à savoir la liberté et la Dignité. Illustrant son exercice par une galaxie du Savoir et de la Science, le conférencier fait usage de la fameuse triptyque marxiste de la décortication dialectique : thèse, antithèse et synthèse. Tout d’abord, il étalait les multiples définitions de la Liberté pour dire que, depuis des lustres, elle constituait une propriété des individus et que nul ne devra être éclaboussé en conséquence. A cet égard, l’intervenant a évoqué l’anecdote du footballeur Socrates de la sélection brésilienne auquel on demandait de se faire raser la barbe, en contrepartie de forte somme d’argent. Le médecin de Samba répliquait en ces termes « La barbe fait partie de mon être, je n’y céderai pour la fortune du monde ! ». Dans le même ordre d’idées, il ne manquait pas de faire appel à des cas précis, surtout en jugements judiciaires comparés de France, des États-Unis. Pour ce qui est de la Dignité, le conférencier a bien démontré la sacralité extrême du concept, aussi bien les gouvernants et les gouvernés, les nantis et les démunis, les sains et les malades, les vieux et les petits…Tout le monde s’évalue et se vaut, face à cette vertu inaliénable. A cet effet, elle s’érige, bel et bien au paroxysme du stade de l’humanisation de l’être humain, en tant que corps et âme. Dans le chapitre de synthèse tel qu’indiqué précédemment, l’habile docte est parvenu à déterminer là où pourrait débuter l’une et l’autre des deux terminologies, par le biais d’exemples concrets de moult éruditions  universelles, mais aussi de la jurisprudence au sein des tribunaux. Il faudrait bien dire que le débat autour de cette dualité conceptuelle et profondément humaniste s’avère délicat sur l’autel de la tribune antagoniste. L’évolution des cognitions a rendu encore plus complexe cette problématique dans le sens où le besoin et le désir entrent en lice dans la démarcation. Les illuminations analytiques suggérées par le débatteur serein et persuasif, furent d’une pertinence saisissante, au point d’accrocher, pendant plus d’une centaine de minutes. Ce qui bien entendu, a suscité un échange des plus enrichissants pour un éloquent exposé.   

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