L’ONU condamne des crimes de guerres

Attaque chimique présumé contre Khan Cheikhoun près d’Idleb en Syrie

Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU a indiqué, mercredi à Bruxelles, que « des crimes de guerres continuent » d’être commis en Syrie, qualifiant d’ »horrible » l’attaque « chimique » menée la veille dans la province d’Idleb, faisant plusieurs dizaines de morts, dont de nombreux enfants. S’exprimant à l’ouverture de la Conférence internationale sur  »l’aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région », Guterres a ajouté que « ces évènements horribles montrent malheureusement que des crimes de guerre continuent (d’être commis) en Syrie et que le droit humanitaire international est violé fréquemment ».

La Conférence de Bruxelles, coprésidée par l’Union européenne, l’Allemagne, le Koweït, la Norvège, le Qatar, le Royaume-Uni et les Nations unies, réunit des représentants ministériels de 70 délégations. La conférence se penche sur la situation en Syrie et sur l’impact de la crise sur la région et fera le point de la position collective de la communauté internationale dans la réalisation des engagements pris lors de la conférence de Londres de février 2016 et décidera des mesures supplémentaires à prendre pour répondre aux besoins des victimes de la crise.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU était réuni mercredi en urgence pour débattre de l’attaque chimique présumée. Mais la Russie a jugé « inacceptable » en l’état le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni condamnant cette attaque, une nouvelle illustration des divisions entre Occidentaux et Moscou sur le dossier syrien.

Au moment où le président François Hollande exigeait depuis la France des « sanctions » contre le régime syrien, son représentant à l’ONU, l’ambassadeur français François Delattre, dénonçait en entrant dans la salle du Conseil « des crimes de guerre, des crimes de guerre à grande échelle, des crimes de guerre avec des armes chimiques ».

Son homologue britannique Matthew Rycroft s’en prenait, lui, à Moscou en estimant qu’un éventuel « veto russe signifierait qu’ils passent plus de temps à défendre l’indéfendable ».

La réunion du Conseil de sécurité se tient alors que des médecins tentent de sauver les blessés les plus atteints parmi les plus de 160 personnes soignées après l’attaque de mardi.
Cette dernière a déjà provoqué la mort de 72 civils, dont 20 enfants, selon un nouveau bilan établi mercredi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Ce bilan « pourrait encore augmenter car il y a des personnes disparues », a-t-il précisé. Ces victimes ont été prises de convulsions alors qu’elles se trouvaient chez elles ou dans la rue lorsque le raid aérien a visé, mardi, Khan Cheikhoun, petite ville de la province rebelle d’Idleb dans le nord-ouest.

(MAP)

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