Malika, l’ange est parti

Un 8 mars sans ailes

La nouvelle est tombée comme un couperet pour les professionnels de la presse. Malika Malak, journaliste et grande militante des droits de la femme s’est éteinte lundi soir, la veille de la journée de la femme à l’hôpital militaire de Rabat des suites d’une longue maladie. La défunte a été inhumée hier mardi au cimetière Achouhada à Rabat.

Dans la mémoire collective et l’histoire de la télévision, Malika Malak, restera une journaliste pionnière grâce à l’émission phare «Fil Wajiha» qu’elle a aminé sur la chaîne 2M et où avaient défilé de grandes figures de la scène politique et intellectuelle.

Les réactions à l’annonce de son décès reflètent l’estime que lui portait le microcosme médiatique et politique national. Tous ceux qui l’ont côtoyé louent son professionnalisme, sa rigueur et sa sympathie. Maria Latifi, directrice de la chaîne Arrabiaâ, regrette une grande perte pour le paysage médiatique marocain. Même son de cloche du côté de Khadija Sansar, conseillère en communication, qui salue «la femme intellectuelle hors pair».

Elle exprime sa profonde émotion en soulignant les qualités humaines de Malika Malak, profondément attachée au soutien infatigable de l’autre. Elle se souvient d’ailleurs d’avoir pu compter sur l’appui de la défunte alors qu’elle était encore stagiaire à 2M.

Des personnalités politiques, tous bords confondus, lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux dès l’annonce de son décès. Le ministre de la l’Habitat et de la politique de la ville, Nabil Benabdellah, en fait partie. Il a déploré la disparition d’ «un symbole de la femme militante pour l’égalité des genres à la veille du 8 mars».

Le député et porte-parole de l’Istiqlal, Adil Benhamza, présente Malika Malak comme «la figue médiatique qui a accompagné avec rigueur et professionnalisme l’ouverture politique du pays qui a précédé le gouvernement d’alternance». Il regrette également les obstacles auxquelles s’est heurtée l’émission animée par Malika Malak.

Il convient de rappeler que le Souverain avait pris en charge les frais médicaux de l’animatrice vedette qui a été victime d’une erreur médicale. Les professionnels de l’hôpital militaire de Rabat avaient découvert des pansements pourris dans le corps de Malika Malak, oubliés par une équipe qui l’avait précédemment opérée.

(La Rédaction)

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