Mise en avant des liens historiques d’allégeance entre le Sultan du Maroc et les tribus du Sahara marocain

Conférence à Doha d’une chercheuse marocaine  

Les liens juridiques et historiques d’allégeance entre le Sultan du Maroc et les tribus du Sahara marocain ont subsisté durant la colonisation espagnole de la région du Sahara marocain, a affirmé, mercredi à Doha, la chercheuse et universitaire marocaine, Aicha El Basri.

Cette réalité a été confirmée par la Cour internationale de justice (CIJ), dans sa décision du 16 octobre 1975, qui a nié l’existence de tout lien de souveraineté, d’allégeance ou de fusion entre le Sahara et une entité autre que le Maroc, a rappelé la chercheuse lors d’une conférence organisée par le Centre arabe de recherche et d’études politiques sous le thème « Les débuts du conflit sur le Sahara aux Nations Unies (1957-1975) ».

Lors de cette conférence, marquée par la participation d’une pléiade de chercheurs, d’universitaires et d’étudiants, M. El Basri a donné un aperçu du contexte historique de ce conflit régional en clarifiant ses aspects politiques et juridiques, soulignant dans ce cadre que la première phase du conflit autour du Sahara marocain a opposé le Maroc et l’Espagne, de 1957 à 1965, avant de se poursuivre sur le plan diplomatique au niveau de l’Organisation des Nations Unies.

S’appuyant sur des documents provenant des archives de la Bibliothèque des Nations Unies et de divers organismes internationaux, elle a fait observer qu’ « entre 1957 et 1962, le Maroc et l’Espagne se sont opposés » devant la quatrième commission de l’ONU, rappelant que « l’Espagne avait, au début, refusé de déclarer le Sahara et Ifni comme territoires non autonomes jusqu’en 1960, avant de se conformer à la Résolution 1542 de l’Assemblée générale et fournir, en 1962, des informations sur ses colonies sahariennes ».

Cette chercheuse au Centre arabe de recherche et d’études politiques s’est également arrêtée sur le rôle de la résistance, de l’Armée de libération marocaine et des tribus du Sahara marocain dans la guerre contre la France et l’Espagne pour mettre fin au colonialisme, passant en revue à cet égard de nombreuses batailles menées par l’Armée de libération marocaine pour contrer le colonialisme espagnol.

Elle a indiqué que l’Assemblée générale des Nations Unies place ce différend dans le contexte de la « souveraineté sur le territoire » en ne faisant nullement référence au droit à l’autodétermination.

D’après Mme El Basri, 1966 a été l’année où la position du Maroc a enregistré une évolution importante en proposant l’indépendance du Sahara marocain vis-à-vis de l’Espagne, dans le cadre de la souveraineté du Royaume, lors de deux sessions de l’Assemblée générale et au cours de la réunion du Comité spécial à Addis-Abeba.

Par ailleurs, l’universitaire a mis l’accent sur les développements qui ont suivi ces évolutions, notamment l’adoption par l’Assemblée générale de la résolution 2229, qui exhorte l’Espagne à accélérer la décolonisation du Sahara marocain et à examiner avec le gouvernement du Maroc les mesures nécessaires pour le transfert des pouvoirs.

Née à Casablanca et titulaire d’un doctorat en littérature française, Mme El Basri avait occupé plusieurs postes dans la division de la communication de l’ONU au Soudan, en Irak, en Jordanie et en Egypte.

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